vous êtes ici : accueil >> beauté >> actus avec elle.fr >>

Gras, sec, fin… Et si vous aviez tout faux sur votre nature de cheveux ?

On vit avec depuis toujours, on l’adapte à notre routine sans trop y réfléchir : notre diagnostic capillaire nous suit presque toute notre vie. Cheveux secs, fins, épais, bouclés… Sauf que cette classification pourrait bien être réductrice. Car en ayurvéda, médecine traditionnelle indienne, on ne parle pas de cheveux « secs » ou « gras », mais d’un équilibre entre trois énergies, les doshas. Un principe ancestral qui pourrait bien changer votre routine capillaire.  

Plutôt qu’une nouvelle étiquette figée, cette approche propose une lecture plus globale et évolutive des cheveux. Ici, l’état capillaire n’est pas une fatalité : il fluctue selon le stress, l’alimentation, l’environnement, et même les saisons. Ce n’est pas tant une classification qu’un révélateur des déséquilibres internes, et donc une manière d’agir sur la cause plutôt que sur le simple symptôme. 

Vata, Pitta, Kapha : comprendre les doshas pour mieux soigner ses cheveux   

Loin des classifications occidentales classiques, l’ayurvéda distingue trois doshas : Vata (air et éther), Pitta (feu) et Kapha (terre et eau). « Chaque individu possède un équilibre unique de ces doshas, qui influence divers aspects de la santé y compris les caractéristiques capillaires », explique Andy Jones, Head of Product Development chez Chāmpo, une marque britannique qui s’inspire de ces principes pour formuler des soins capillaires naturels et ciblés.  

Pour savoir où l’on se situe, il suffit d’observer ses cheveux au naturel : secs, frisés et cassants avec suppléments  fourches et nœuds, vous êtes Vata. Fins, soyeux mais fragiles susceptibles de s’affiner et de grisonner prématurément, vous êtes Pitta. Et enfin, une chevelure épaisse et grasse, parfois lourde et sans volume, vous êtes Kapha.    

Mais là encore, rien n’est figé. Un dosha dominant peut se déséquilibrer en fonction du stress, des saisons ou de l’alimentation. Par exemple, un excès de Pitta peut entraîner une chute de cheveux plus marquée, tandis que le froid et l’air sec accentuent Vata, rendant les cheveux déshydratés et ternes.   

Quelle routine capillaire adopter selon son Dosha ? 

Mais l’ayurvéda ne se contente pas d’identifier des types de cheveux : il propose aussi des routines spécifiques pour rétablir l’équilibre. En effet, chaque dosha a ses besoins et des ingrédients adaptés :  

Vata  

Le principal problème des cheveux Vata est leur manque d’hydratation. Les huiles de coco et de macadamia sont particulièrement recommandées pour leur action nourrissante et lissante.  

Pitta  

Ici, la mission est de réussir à épaissir sans alourdir. « L’extrait de fruit Haritaki et bois de santal sont parfaits pour épaissir les cheveux et stimuler la circulation du cuir chevelu », précise Andy Jones.  

Kapha  

Kapha a tendance à retenir l’humidité et le sébum, ce qui peut donner une chevelure lourde et sans volume. Dans le viseur de notre expert ? Le curcuma et les dérivés doux de l’huile de coco pour réguler l’excès de sébum et adoucir la chevelure. 

En complément, adapter sa routine aux saisons est essentiel. « Adapter sa routine capillaire aux changements de saison et aux déséquilibres des doshas permet de maintenir des cheveux en pleine santé », affirme Andy Jones.  

Plus qu’un type de cheveux, une approche globale  

On l’aura compris, l’ayurvéda ne se contente pas d’étiqueter une nature de cheveux précise, mais propose une approche plus globale. Contrairement aux classifications occidentales qui classent les cheveux selon leur texture et leur niveau de sébum, cette lecture cherche à rééquilibrer le corps et l’esprit. « L’approche ayurvédique va plus loin, en prenant en compte l’équilibre des doshas, qui influence non seulement l’apparence des cheveux, mais aussi leur santé et leur comportement », rappelle Andy Jones. 

Ainsi, il est possible de mixer les soins pour une routine sur-mesure et ultra personnalisée. Un cuir chevelu gras (Kapha), mais des pointes sèches (Vata) ? Rien n’empêche d’alterner les produits pour trouver un équilibre. « Il est possible d’associer différents soins pour répondre aux besoins spécifiques des cheveux », précise-t-il.  

Une façon de s’éloigner des diktats capillaires qui nous enferment dans des catégories figées, cette méthode nous invite à comprendre ses cheveux autrement. Et si, au lieu de vouloir les « dompter », on apprenait enfin à les écouter ?