
Soutien
2 personnes de taille et de corpulence opposées (une femme de 1,55 m et 54 kg, un homme de 1,90 m et 110 kg) reposent tour à tour sur le matelas en position dorsale puis latérale. L’enfoncement du corps est évalué par photogrammétrie. Ce test nous renseigne sur la capacité de la construction à soutenir correctement la colonne vertébrale (absence de déformation). Un matelas capable de bien soutenir ces personnes extrêmes l’est aussi pour 90 % de la population.
Pression
Mesure de la pression maximale et globale calculée lorsqu’un testeur pesant de 80 à 85 kg et mesurant de 1,70 à 1,75 m repose allongé sur le dos sur un fin matelas équipé de 10 240 capteurs lui-même posé sur le matelas à évaluer. Des valeurs élevées peuvent mettre en avant des zones trop dures et donc inconfortables (risque de réveil nocturne). La pression maximale est enregistrée sur la partie haute du corps seulement (le torse sans les bras) et la pression totale prend en compte tout le corps (donc de la tête aux pieds).
Fermeté
Elle est classée de « très souple » à « très ferme » suite au calcul de la dureté du matelas déduite de l’application successive de plusieurs points de pression de forces différentes (test normatif).
Maintien
L’affaissement est évalué lors de l’application progressive de 2 demi-sphères espacées de 50 cm sur la surface du matelas. L’espace non compressé ne doit pas s’affaisser. La résistance à l’enfoncement est calculée à la suite de l’application d’une force progressive de 1 000 N au centre du matelas. Ce dernier doit pouvoir résister sans se compresser exagérément. La stabilité nous renseigne sur la capacité du matelas à amortir les chocs (et donc les mouvements) sans pour autant les entraver.
Mémoire de forme
Mesure de l’intensité viscoélastique du matelas (de faible à très intense), pour les modèles offrant une ou plusieurs couches viscoélastiques.
Ventilation
On estime la capacité du matelas à « respirer » en calculant sa capacité à absorber l’eau contenue dans deux éponges placées sur une grille au-dessus du matelas, ceci pendant 5 heures à une température de 37 °C.
Chaleur
Le matelas est classé de « très froid » à « très chaud » suite au relevé de la consommation électrique nécessaire pour chauffer et maintenir une plaque de cuivre isolée à 37 °C à la surface du matelas pendant 8 heures, ce dernier étant placé dans une chambre climatique à 0 °C (et 50 % d’humidité relative).
Endurance (environ 8 ou 10 ans d'usage)
Un rouleau de 140 kg effectue 30 000 cycles aller-retour dans le sens de la largeur du matelas. À la fin de l’endurance, le soutien est à nouveau étudié avec les mêmes personnes que sur matelas neuf. La perte de fermeté et de hauteur est calculée. Toute dégradation du matelas est notée.
Impact environnemental
Chaque matelas est pesé puis découpé afin d’effectuer un inventaire précis de chacune des couches et des matériaux utilisés pour calculer l’empreinte carbone de la construction et des matériaux utilisés (équivalence en CO2 en kg/m2). À cela s’ajoutent le nombre de couches et matériaux utilisés dans la construction, puis l’aptitude au recyclage de cette dernière (facilité de séparation des différentes couches).
Qualité de la construction et résistance au lavage de la housse
Chaque matelas est étudié attentivement et noté notamment sur la qualité de ses coutures et de ses fermetures, sur la solidité des poignées, etc. Les housses amovibles sont lavées selon les températures de lavage recommandées par le fabricant puis à 60 °C si la recommandation en est inférieure. La housse ne doit pas rétrécir et se montrer facile à retirer et surtout à remettre en place. La facilité de manipulation du matelas est ajoutée à ce chapitre.
Inflammabilité
3 cigarettes allumées sont placées en 3 points différents du matelas. Elles doivent s’éteindre rapidement sans pénétrer le coutil et encore moins les couches inférieures.
Analyses chimiques
Les biocides isothiazolinones et le pyrithione de zinc, utilisés comme antiacariens, antibactériens et antimoisissures, sont recherchés dans les matériaux constituant les matelas.