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enquête Unadev, volet 1

Les personnes concernées par un handicap visuel font encore à ce jour l'objet de nombreux préjugés, et ce, à de nombreux égards.

Ce sont tout d'abord les préjugés attenant à leur quotidien qui sont le plus prégnants dans l'opinion public. Loin de l'image "idéale" de la société inclusive, près des trois quarts des Français (73 %) ont encore le sentiment que les personnes concernées par un handicap visuel doivent "en faire plus" que les autres au quotidien et en société. Toujours sur le plan du quotidien, 59 % adhèrent aussi à l'idée selon laquelle ils auraient plus de difficultés à avoir une vie sociale comme les autres et 29 % qu'ils ne peuvent pas savoir s'il fait jour ou nuit).

76 % des répondants adhèrent ensuite principalement à des préjugés portant sur leurs déplacements, leurs voyages (64 % notamment le fait qu'il ne peuvent pas sortir sans une canne blanche ou un chien guide et 52 % qu'ils ne partent pas en vacances seules). 67 % se rejoignent sur des préjugés portant sur leur accompagnement, 60 % sur la mode/l'apparence et 53 % sur la culture/les loisirs. Pour illustrer à quel point ces préjugés sont diffus au sein de la société Française, nous pouvons extrapoler à l'ensemble de la population française (en nombre d'habitants) les résultats. Par exemple, 20 % des Français adhèrent au préjugé selon lequel les personnes concernées par un handicap visuel ne s'intéresseraient pas du tout à la mode (soit le préjugé qui recueil le moins d'adhésion dans la liste proposée) et cela représente plus de 10 millions de personnes.

Conséquence de la forte adhésion à ces préjugés, les personnes en situation de handicap peinent à être considérées comme des personnes ayant une vie "comme les autres" dans le cadre de leur vie sociale. Elles seraient confrontées à un bien plus grand nombre de difficultés sur ce plan : 56 % imaginent que cela serait plus difficile pour elles de faire des rencontres amoureuses, 52 % de fonder et s'occuper d'une famille, 47 % d'entrer en relation avec les autres. Elles semblent en revanche être davantage perçues sur un pied d'égalité concernant la vie sexuelle (65 % des Français considérant qu'il n'est pas plus facile ou difficile pour elles que pour les autres d'avoir une vie sexuelle épanouie).

Face à des personnes concernées par un handicap visuel, les répondants peinent aussi à adopter une attitude "naturelle". 77 % ont envie de leur porter une attention particulière et près de la moitié des Français expriment encore un "malaise" dans leurs interactions avec elles (47 % ne savent pas comment se comporter, ont peur de faire une gaffe et 47 % évitent d'employer des mots comme "voir" ou "regarder").

Enfin, parmi une liste de sports proposés, tous ne semblent pas à leur portée pour les répondants. Si la possibilité pour elles de pratiquer la danse ou le marathon/l'athlétisme fait peu de doutes chez les répondants (respectivement 81 % et 71 %), c'est l'inverse quant à la pratique de sports pour lesquels la vue semble jouer un rôle plus important comme le tir à l'arc (32 %).

source : ifop.com