ADEME.

L'Agence de la transition écologique.

 

Rénovation : Changer de chauffage.

Guide technique, clés pour agir.

Édition septembre 2022.

 

Adaptation, conversion et gravure audio : Handicapzéro.

 

Sommaire.

 

Pourquoi changer de système de chauffage ?

1. Tour d'horizon, Tous les systèmes de chauffage en un coup d'œil.

2. A vérifier avant de tout changer.

2.1. Mon logement est-il bien isolé ?

2.2. Des améliorations possibles sans tout remplacer ?

2.2.1. Changer juste la chaudière.

2.2.2. Installer un système de régulation et de programmation.

2.3. Pourquoi pas une énergie verte ?

3. Quel chauffage choisir ?

3.1. Les différents systèmes à la loupe.

3.1.1. Le chauffage au gaz.

3.1.2. Le chauffage électrique.

3.1.3. La pompe à chaleur.

3.1.4. Le chauffage au bois.

3.1.5. Le chauffage solaire.

3.2. Comparer les performances des équipements : quels repères ?

3.3. Les émetteurs les plus efficaces.

4. Et Pour L'installation D'eau Chaude ?

4.1. Trois types de chauffe-eau.

4.1.1. Le chauffe-eau électrique.

4.1.2. Le Chauffe-Eau Thermodynamique.

4.1.3. Le Chauffe-Eau Solaire Individuel.

4.2. Comparer les performances : quels repères ?

4.2.1. Le rendement sur énergie primaire.

4.2.2. Le classement sur l'étiquette énergie.

5. L'ADEME à vos côtés.

 


 

Pourquoi changer de système de chauffage ?

 

Trouver une solution quand son chauffage tombe en panne, réduire les factures et gagner en confort : ce sont les principales raisons qui poussent les Français à envisager un changement de système de chauffage.

 

Si toutes les options ou presque sont possibles lors d'une construction neuve, il n'en est pas de même dans le cadre d'une rénovation. Selon le système existant (chauffage central ou chauffage décentralisé), les possibilités de rénovation seront différentes.

 

Ces dernières années, les équipements de chauffage sont devenus plus performants et les technologies faisant appel à des énergies renouvelables sont de plus en plus installées.

 

Alors, avant de changer votre système de chauffage, vérifiez que vous disposez bien des dernières informations en consultant ce guide et en vous renseignant auprès d'un Espace Conseil France Rénove. Vous ferez ensuite un choix éclairé en toute sérénité !

 

• Le chauffage et l'eau chaude, c'est 77 % de la consommation d'énergie d'un ménage,

• en 10 ans, les prix de l'électricité et du gaz, ont augmenté de +41 % et +23 %, alors que plus de deux tiers des français se chauffent avec ces énergies,

• 12 millions de français souffrent de précarité énergétique.

 

France Rénove :

france-renov.gouv.fr,

• 0808.800.700 (service gratuit + prix d'appel).

 

Vous cherchez des conseils pour rénover votre logement ? Contactez vite un espace conseil France Rénove. Pour trouver le conseiller le plus proche de chez vous et sélectionner des professionnels RGE, consultez les annuaires en ligne.

 

1. Tour d'horizon, Tous les systèmes de chauffage en un coup d'œil.

 

Pour vous aider à mener votre ré­flexion et à faire votre choix, découvrez tous les systèmes possibles.

 

Énergies principales utilisées selon les systèmes :

• non-renouvelables : fuel, gaz, électricité,

• renouvelables : bois, aérothermie, géothermie, solaire.

 

Chauffage central :

chaudière : au fioul, au gaz, électrique, bois, toutes les chaudières peuvent produire de l'eau chaude (en instantané ou avec ballon de stockage) et, si elles sont à micro-cogénération, de l'électricité,

• pompe à chaleur : aérothermique avec appoint nécessaire de fioul, gaz ou électricité, géothermique (électricité nécessaire au fonctionnement de l'appareil), toutes les PAC (pompe à chaleur) peuvent produire de l'eau chaude avec ballon intégré,

• système solaire combiné : solaire avec appoint nécessaire de fioul, électricité ou bois, peut produire de l'eau chaude (avec ballon de stockage),

• réseau de chaleur urbain : au fioul, au gaz, bois, géothermique, toutes les chaufferies de réseau de chaleur urbain peuvent produire de l'eau chaude de l'électricité (cogénération) sauf en géothermie.

 

Chauffage décentralisé :

• radiateur, plancher électrique : électrique,

• poêle, foyer fermé, insert : bois en appoint d'un autre système de chauffage.

 

Eau chaude sanitaire :

• chauffe-eau, ballon indépendant : au gaz, électrique, solaire avec appoint nécessaire d'électricité ou de gaz, thermodynamique avec appoint nécessaire d'électricité ou de gaz (électricité nécessaire au fonctionnement de l'appareil).

 

2. A vérifier avant de tout changer.

 

Quelques vérifications s'imposent avant de lancer de gros travaux.

 

2.1. Mon logement est-il bien isolé ?

 

C'est l'étape incontournable avant toute rénovation du système de chauffage. Un logement bien isolé conserve mieux la chaleur, et consomme donc moins d'énergie pour le chauffage. Il est aussi plus confortable : vous ressentirez moins l'effet des parois froides et les mouvements d'air. Plus besoin de monter le chauffage pour vous sentir bien chez vous !

 

Si vous remplacez votre chauffage avant d'isoler, vous aurez besoin d'un système puissant, et donc plus coûteux, pour chauffer suffisamment. Autre inconvénient : il sera surdimensionné une fois le logement isolé.

 

Or un fonctionnement en sous-régime accélère l'usure du matériel, dégrade son efficacité, accroît sa consommation d'énergie et ses émissions de polluants.

 

Il existe toutefois des chaudières dites modulantes, dont le régime peut s'adapter à l'évolution des besoins énergétiques du logement. Cela peut être une solution si vous devez remplacer votre chaudière en urgence.

 

Isoler pour pluss de confort.

 

Température ambiante de 20°C :

• situation inconfortable : nombreuses infiltrations d'air, paroi à 14°C, ressenti 17°C,

• situation confortable : pas d'infiltration d'air, paroi à 19°C, ressenti 19,5°C.

 

2.2. Des améliorations possibles sans tout remplacer ?

 

2.2.1. Changer juste la chaudière.

 

Si votre chaudière a plus de 15 ans, faites-la remplacer par une chaudière moderne à haut rendement. Par exemple dans le cas d'une chaudière gaz, optez pour une chaudière gaz à haute performance énergétique ou encore une chaudière gaz à micro-cogénération.

 

Les installations les plus récentes fonctionnent avec de l'eau à basse température (35 à 45°C) alors que les plus anciennes consomment pluss d'énergie car elles font circuler de l'eau à haute température (60 à 70°C).

 

La nouvelle chaudière peut s'adapter à l'installation existante en chauffant à haute température mais elle est plus performante en basse température. Pour chauffer à basse température, il peut être nécessaire de remplacer les radiateurs par des radiateurs "chaleur douce" ou un plancher chauffant.

 

Cette dernière option nécessite toutefois d'importants travaux (nouvelle dalle, surélévation du sol, etc).

 

Un réseau local de chauffage urbain ? Profitez-en ! Si vous disposez d'un chauffage central, il est parfois possible de raccorder votre logement à un réseau de chaleur sans avoir à changer tout le système.

Une chaufferie collective ou une-sous-station peut en effet desservir un groupe de maisons, comme un lotissement par exemple.

Renseignez-vous aupré devotre mairie pour connaître les possibilités et les conditions de raccordement.

 

Dans quel cas peut-on conserver les radiateurs ?

• pour une chaudière à bois ou à granulés, une pompe à chaleur haute température : vous pouvez conserver les radiateurs s'ils sont en bon état,

• pour une chaudière à haute performance énergétique, une pompe à chaleur basse ou moyenne température, des panneaux solaires : les radiateurs existants peuvent fonctionner comme émetteurs basse température s'ils sont en fonte et/ou de grande taille (à vérifier auprès de votre installateur).

 

Les réseaux de chaleur peuvent être alimentés par des chaufferies bois (comme ici), gaz, etc, des usines d'incinération d'ordures ménagères ou encore des centrales géothermiques.

 

2.2.2. Installer un système de régulation et de programmation.

 

La régulation et la programmation permettent de piloter le chauffage pour avoir la bonne température au bon endroit et au bon moment. De quoi optimiser le fonctionnement du chauffage, éviter les gaspillages et donc réaliser des économies d'énergie.

 

La régulation maintient la température ambiante à une valeur choisie, en commandant l'installation de chauffage selon la température extérieure et les apports gratuits de chaleur (soleil, appareils de cuisson, etc).

 

La programmation permet de faire varier la température en fonction des besoins des occupants, du moment de la journée (jour/nuit, présence/absence), du jour de la semaine (jours ouvrables, week-end).

 

Les thermostats programmables remplissent ces deux fonctions en commandant un système central (chaudière, pompe à chaleur ou plancher chauffant électrique) ou des radiateurs équipés de récepteurs individuels.

 

Jusqu'à 15 % d'économie d'énergie de chauffage grâce au thermostat programmable.

 

Les thermostats peuvent être "connectés" pour programmer le chauffage à distance, ou "intelligents" pour s'adapter automatiquement (à l'ouverture des fenêtres, en cas de présence ou non, etc).

 

En savoir plus :

• infographie, "Pourquoi passer au thermostat programmable ?"

• guide de l'ADEME, "Un hiver tout confort ", présentant les gestes simples pour gagner en confort et réduire la facture de chauffage.

 

Radiateurs d’appoint, poêles à pétrole : à éviter !

• Peu performants, ils consomment beaucoup d’énergie (gaz, électricité ou pétrole) et restituent peu de chaleur.

• Les poêles à pétrole sans système d’évacuation des fumées émettent des substances toxiques dont du monoxyde de carbone, un gaz mortel s’il est inhalé en grande quantité. Pour les mêmes raisons, les cheminées à éthanol (qui ne sont pas des systèmes de chauffage) sont fortement déconseillées.

• Les poêles à pétrole peuvent aussi favoriser l’apparition de moisissures en raison de l’humidité qu’ils dégagent.

 

2.3. Pourquoi pas une énergie verte ?

 

Opter pour une énergie renouvelable, c'est bénéficier d'une énergie généralement locale, disponible sur le long terme, souvent peu polluante et peu émettrice en gaz à effet de serre.

 

Vous pouvez par exemple compléter votre installation :

• avec un chauffage d'appoint au bois : un insert, un foyer fermé ou un poêle à bois permet de maintenir un bon confort quand la chaudière est éteinte, par exemple en intersaison, lors d'une soirée fraîche ou d'une journée pluvieuse,

• avec un Chauffe-Eau Solaire Individuel (CESI) ou Thermodynamique (CET) : il peut produire une bonne partie, sinon la totalité de l'eau chaude sanitaire tout au long de l'année.

 

Certaines installations sont aussi conçues pour accepter différents types de combustibles ou plusieurs énergies : chaudière à bois fonctionnant avec plusieurs combustibles (plaquettes, granulés, copeaux, bûches, etc), systèmes hybrides associant une chaudière à gaz et une petite Pompe A Chaleur (PAC), etc

 

Ces derniers systèmes optimisent leur consommation d'énergie en faisant fonctionner soit la PAC, soit la chaudière, en fonction des conditions climatiques et de la demande de chauffage.

 

Le chauffe-eau solaire peut être ajouté en complément d'une chaudière à condensation par exemple.

 

En savoir plus : guides de l'ADEME, "Adopter le chauffage au bois ", "Le chauffage et l'eau chaude solaires".

 

Changer de fournisseur d'énergie. Certains fournisseurs d'énergie proposent des offres de gaz et d'électricité issues des énergies renouvelables. Sachez que l'appellation "électricité verte", ou, "gaz vert", cache en réalité des offres bien différentes.

Pour y voir plus clair, fiez-vous au nouveau label VerVolte, lancé par l'ADEME : c'est la garantie que l'électricité que vous consommez est bien issue des énergies renouvelables.

 

En savoir plus : agir pour la transition, point, ademe, point, fr, slache, particuliers, slache, vervolte.

 

3. Quel chauffage choisir ?

 

Tour d'horizon des avantages et inconvénients de chaque système.

 

3.1. Les différents systèmes à la loupe.

 

3.1.1. Le chauffage au gaz.

 

1. La chaudière à très haute performance énergétique est robuste, fiable et efficace. Elle peut être couplée avec un système utilisant une énergie renouvelable, comme le solaire thermique. On peut l'installer dans un petit-espace non ventilé en l'équipant d'une ventouse pour évacuer les fumées directement à l'extérieur.

 

Point de vigilance : son efficacité est plus grande avec des émetteurs basse température (plancher chauffant, radiateur "chaleur douce") et une régulation en fonction de la température extérieure.

 

La chaudière à micro-cogénération est performante et produit en pluss de l'électricité, consommée sur place le plus souvent, ou injectée dans le réseau électrique.

 

Point de vigilance : coûteuse à l'achat, sa production d'électricité est d'autant plus importante que les besoins en chauffage sont grands.

 

Bientôt la fin du chauffage au fioul : depuis juillet 2022, l'installation de nouvelles chaudières au fioul est interdite. En plus de rester cher, le fioul est en effet une énergie fortement émettrice de gaz à effet de serre et de polluants nocifs pour la santé (oxydes d'azote, etc).

Pour remplacer une vieille chaudière au fioul, des aides importantes existent, avec à la clé jusqu'à 50 % d'économies sur la facture d'énergie.

 

50 000 km en voiture, c'est ce que représente en émissions de CO2 le chauffage au fioul d'une maison moyenne (de 100 m carrés, étiquette énergie, D) durant un an.

 

3.1.2. Le chauffage électrique.

 

Bien adapté aux petits espaces, son installation est peu onéreuse et son entretien peu contraignant. Grâce à leurs fonctions de régulation et de programmation, les panneaux rayonnants ou les convecteurs électriques dernière génération permettent des économies substantielles et procurent un meilleur confort que les vieux radiateurs électriques.

 

Points de vigilance :

• le confort procuré par un chauffage électrique dépend beaucoup des émetteurs de chaleur : les convecteurs, planchers chauffants, panneaux radiants, radiateurs à inertie ou à accumulation ont des performances différentes,

• le chauffage électrique est coûteux à l'usage : il ne peut être envisagé que dans un logement parfaitement isolé, avec des émetteurs équipés d'horloges de programmation.

 

Il est aussi possible de le coupler à un chauffage d'appoint plus économique, comme un insert, foyer fermé ou poêle à bois.

 

Avec son cœur de chauffe en aluminium, fonte d'acier, pierre de lave ou céramique, le radiateur électrique à inertie accumule la chaleur et la restitue sans à-coups.

 

3.1.3. La pompe à chaleur.

 

Aérothermique ou géothermique, la Pompe A Chaleur (PAC) est économe à l'usage et performante. Son principe : prélever un peu de chaleur d'une "source froide" (sol du jardin, air environnant ou eau d'une nappe), augmenter son niveau de température et la restituer dans le logement.

Ce système est d'autant plus efficace que la différence entre la température du milieu où est puisée la chaleur et celle des émetteurs de chaleur du logement est réduite. À noter qu'une pompe à chaleur peut être réversible et assurer le rafraîchissement du logement en été.

 

Les pompes à chaleur peuvent encore améliorer leurs performances, grâce à la recherche d'autres sources de chaleur (air extrait par la ventilation, eaux usées, etc). Ces solutions sont actuellement réservées aux bâtiments collectifs.

 

Plusieurs modèles de PAC : on parle de modèles air/air. air/eau. sol/sol. sol/eau. eau/eau. Ou, eau glycolée/eau.

Le premier terme désigne l'origine du prélèvement, le second le mode de distribution de la chaleur dans le logement. Seule exception : la PAC eau glycolée/eau, qui puise la chaleur dans le sol (via des capteurs enterrés contenant de l'eau glycolée).

 

L'efficacité énergétique saisonnière d'une pompe à chaleur est supérieure à 100 % en mode chauffage.

 

Les PAC aérothermiques puisent la chaleur directement dans l'air extérieur. Elles la restituent dans le logement en chauffant de l'eau qui circule dans des radiateurs ou des planchers chauffants (PAC air/eau) ou en renvoyant de l'air chaud dans les pièces (PAC air/air). Ces PAC sont sensibles aux variations de la température extérieure.

Leur rendement est donc variable et elles nécessitent un système d'appoint, le plus souvent électrique et intégré au système.

 

Points de vigilance :

• les PAC nécessitent un entretien régulier, en particulier pour contrôler l'état du circuit contenant le fluide frigorigène, puissant gaz à effet de serre s'il est libéré dans l'air,

• les PAC Basse et Moyenne Température (PAC, BT, et, MT) fournissent une eau à température comprise entre 35 et 45°C. Elles conviennent aux logements ayant de faibles besoins de chauffage et équipés de radiateurs "chaleur douce". Elles sont aussi très performantes et économes en énergie,

• les PAC Haute Température (PAC HT) fournissent de l'eau à plus de 55°C, et leur consommation d'énergie est plus élevée,

• les PAC air/air, ne sont pas jugées suffisamment performantes pour bénéficier des aides de l'État pour la rénovation énergétique.

 

Exemples de PAC aérothermiques :

• PAC à détente directe air/air : ventilo-convecteurs à détente directe,

• PAC mixte air/eau : plancher chauffant, radiateurs basse température ou ventilo-convecteurs à eau.

 

Exemples de PAC géothermiques :

• PAC géothermique à capteurs horizontaux,

• PAC géothermique à capteurs verticaux,

• plancher chauffant, ou radiateurs basse température.

 

Les PAC géothermiques, les plus efficaces, puisent la chaleur dans le sol ou l'eau d'une nappe, par l'intermédiaire d'un réseau de capteurs ou de forages. Elles récupèrent une chaleur à peu près constante dans le sol et n'ont pas besoin d'appoint pour satisfaire tous les besoins de chauffage.

 

Point de vigilance : en plus des points de vigilance déjà évoqués pour la PAC aérothermique : une pompe à chaleur géothermique est coûteuse à l'achat et plus vite rentabilisée dans un logement avec des besoins de chauffage importants.

 

Une PAC géothermique produit, en moyenne, 4 fois plus de chaleur qu'elle ne consomme d'électricité. Pour effectuer un forage, il n'est pas nécessaire de libérer un grand espace : 30 à 50 m carrés de surface sont en général suffisants aux abords de la maison.

 

3.1.4. Le chauffage au bois.

 

Faciles à utiliser et économiques à l'usage, les appareils de chauffage au bois sont de plus en plus performants, à commencer par les appareils à granulés. Les systèmes les plus récents, en plus d'être moins émetteurs de particules fines, sont souvent automatiques, et leur autonomie est comparable à celle des chaudières au gaz.

 

75 à cent cink % de rendement pour les appareils de chauffage récents contre moins de 10 % pour une cheminée ouverte.

 

Alimentés par des bûches, plaquettes ou granulés selon les cas, on peut les utiliser pour un chauffage principal ou d'appoint (insert, foyer fermé ou poêle) ou pour un chauffage central pouvant aussi produire de l'eau chaude (chaudière manuelle ou automatique). Dans ce dernier cas, l'installation d'un ballon tampon permet de stocker la chaleur produite en surplus et de la restituer plus tard.

 

Le chauffage au bois séduit de plus en plus de ménages. C'est aujourd'hui l'énergie la moins chère.

 

Insert ou foyer fermé : quelle différence ?

• l'insert s'encastre dans une cheminée existante ou dans une cheminée neuve,

• le foyer fermé est plus adapté à une cheminée neuve car dans une cheminée existante, il nécessite d'insérer un tuyau d'évacuation des fumées dans le conduit en place.

 

Points de vigilance :

• une zone de stockage pour le combustible est nécessaire, à l'extérieur sous abri ventilé pour les bûches ou dans le garage ou la chaufferie pour les granulés, ainsi que pour les chaudières équipées d'un silo,

• les systèmes non automatiques et les appareils indépendants impliquent de la manutention,

• pour limiter l'impact de la combustion du bois sur les émissions de polluants dans l'atmosphère, il est important de bien utiliser son appareil,

• les poêles les plus chers ne sont pas forcément les plus performants : l'aspect esthétique influe sensiblement sur le prix,

• la chaudière à alimentation automatique représente un investissement important mais il est possible de réutiliser la distribution et les émetteurs d'un chauffage central existant.

 

En savoir plus : guide de l'ADEME, "Adopter le chauffage au bois ", et infographie

"Comment se chauffer au bois et préserver la qualité de l'air ?"

 

3.1.5. Le chauffage solaire.

 

Un Système Solaire Combiné (SSC) permet de récupérer de la chaleur du soleil grâce à un fluide qui circule sous des capteurs installés sur le toit ou à proximité de la maison. La chaleur du fluide est ensuite utilisée par le ballon d'eau chaude sanitaire et circule dans la maison pour réchauffer toutes les pièces.

Ce système convient particulièrement bien aux régions froides et bien ensoleillées, où la période de chauffage est plus longue. À noter qu'il est possible de le coupler à une installation de chauffage central classique.

 

Entre 20 et 50 % des besoins de chauffage et d'eau chaude sanitaire peuvent être couverts par un système solaire combiné.

 

Points de vigilance :

• ce système est coûteux à l'achat,

• un appoint est indispensable, il aura un impact sur la performance du système,

• des systèmes dits "packagés" existent : ils fournissent l'ensemble du système, appoint compris. Si vous voulez rester "tout renouvelable", vous pouvez trouver des packs bois/solaire, ou, PAC/solaire,

• les émetteurs de chaleur à basse température sont recommandés pour optimiser le fonctionnement du solaire thermique : radiateurs basse température, planchers ou murs chauffants, etc.

 

Un toit bien exposé et sans ombre portée est essentiel pour installer un chauffage solaire. En savoir plus : guide de l'ADEME, "Le chauffage et l'eau chaude solaires".

 

3.2. Comparer les performances des équipements : quels repères ?

 

Le rendement sur énergie primaire.

 

Le rendement sur énergie primaire traduit l'efficacité du système, c'est-à-dire l'énergie qu'il peut fournir par rapport à l'énergie qu'il consomme. Plus le rendement est élevé, plus le matériel est efficace. Les systèmes de chauffage utilisant des énergies renouvelables ont globalement de très bonnes performances.

 

Autre indicateur intéressant : l'efficacité énergétique saisonnière. Il s'agit du rendement global sur toute la saison de chauffe quand le brûleur d'une chaudière fonctionne.

 

Exprimée en % et en énergie primaire, elle peut être supérieure à 100 % pour les systèmes utilisant les énergies renouvelables.

 

Une énergie particulière, l'électricité : l'électricité est une énergie secondaire : elle provient de la transformation d'une énergie primaire (nucléaire, fioul, éolien, solaire, hydraulique, biomasse) qui s'accompagne de pertes en amont. Pour 1 kWh d'énergie électrique finale, il faut 2,58 kWh d'énergie primaire.

 

Rendements sur énergie primaire pour le chauffage (en %, mesuré en laboratoire) :

• radiateurs électriques : 38 % maximum, énergie non-renouvelable (l'électricité peut être d'origine renouvelable),

• chaudières à condensation à gaz ou à fioul : 92 % pour le gaz et 89 % pour le fioul en moyenne d'efficacité énergétique saisonnière sur PCS (Pouvoir Calorifique Supérieur), avec récupération de l'énergie contenue dans les gaz de combustion, énergie non-renouvelable (fossile),

• chaudières à bois : 85 à 95 % pour les chaudières à bûches, 85 à cent cink % pour les chaudières à plaquettes et granulés, énergie renouvelable (biomasse),

• systèmes solaires combinés : 90 à 110 %, énergie renouvelable (solaire) + autre énergie pour l'appoint (le plus souvent électricité ou gaz),

• pompes à chaleur aérothermiques : 110 % pour les PAC aérothermiques haute température en moyenne d'efficacité énergétique saisonnière, 130 % pour les PAC basse température, énergie renouvelable (chaleur de l'air) pluce électricité pour faire fonctionner la pompe à chaleur,

• pompes à chaleur géothermiques : 140 % pour lé péhacé géothermiques haute température en moyenne d'efficacité énergétique saisonnière, 190 % pour les PAC basse température, énergie renouvelable (chaleur du sol),

pluss électricité pour faire fonctionner la pompe à chaleur.

 

Le classement sur l'étiquette énergie.

 

L'étiquette énergie est obligatoire pour les systèmes de chauffage d'une puissance inférieure à 70 kW, éventuellement producteurs d'eau chaude sanitaire. Seules les chaudières à bois et les radiateurs électriques ne sont pas concernés par cette obligation.

 

Une première étiquette énergie s'applique aux générateurs de chauffage : chaudières à fioul et à gaz, chaudières électriques, chaudières à micro-cogénération et pompes à chaleur.

 

Elle varie de A++ à G, pour le chauffage, et de A, à G, pour la production d'eau chaude sanitaire. Les professionnels du chauffage doivent indiquer l'efficacité énergétique du produit sur leurs devis et fournir l'étiquette énergie des équipements lors de leur livraison et de leur pose.

 

Une seconde étiquette énergie combinée s'applique aux installations de chauffage composées de plusieurs équipements possédant une étiquette énergie.

 

Pouvant atteindre A pluce pluce pluce, elle traduit l'efficacité énergétique combinée de tous les éléments du système : le générateur principal de chauffage, qui fournit éventuellement de l'eau chaude (chaudière, etc), ainsi qu'un ou plusieurs équipements (panneaux solaires, ballon d'eau chaude, système de régulation, générateur de chauffage complémentaire).

 

Exemples d'étiquettes énergie :

• pour une chaudière gaz, fioul ou électrique, une chaudière à micro-cogénération, une pompe à chaleur (chauffage seul) : classe énergétique de l'appareil, bruit de l'appareil, puissance 1, utile,

• pour une installation composée de plusieurs équipements : classe énergétique du générateur principal, pour le chauffage et éventuellement l'eau chaude sanitaire, composition de l'installation (capteurs solaires thermiques, ballon, régulation, générateur complémentaire),

classe énergétique pour le système de chauffage, classe énergétique pour la production d'eau chaude sanitaire.

 

Des signes de qualité à privilégier.

 

Certains matériels disposent de signes de qualité permettant de repérer les plus performants.

 

Parmi ces signes, qui conditionnent l'attribution de certaines aides financières, on peut citer :

• pour les appareils de chauffage au bois, le label Flamme Verte, qui répond à des exigences en termes de performance énergétique et de qualité de l'air. Les combustibles bois font également l'objet de démarches de qualité signalées par des certifications et marques :

pour les bûches, NF Bois de chauffage, et ,France Bois Bûche, CBQ+, et, Énergie bois, pour les granulés, NF Granulés biocombustibles solides, Dine pluss, et, E N pluss,

• pour les pompes à chaleur, le marquage Eurovant, la marque, NF PAC, ou le label ,Promotélec,

• pour les capteurs solaires thermiques, les certifications, CSTBat, ou, Solar Kimark,

• pour les installations solaires, la marque, CSTBat.

 

3.3. Les émetteurs les plus efficaces.

 

Les émetteurs qui restituent la chaleur à la fois par rayonnement et par convection procurent un confort optimal.

 

La convection chauffe l'air de la pièce. Elle peut être naturelle ou forcée, à l'aide d'une pompe, d'une turbine ou d'un ventilateur. Le confort obtenu est d'autant plus grand que la température du radiateur est proche de celle de l'air.

 

Le rayonnement chauffe les corps, les parois, les objets et procure une agréable et rapide sensation de confort.

 

Un plancher chauffant est facile à mettre en place dans une construction neuve mais entraîne des travaux conséquents pour un logement déjà construit.

 

Mode de restitution de la chaleur pour les émetteurs courants.

 

R : rayonnement.

C : convection.

CF : convection forcée (air pulsé).

 

Le nombre de 1 à 4 indique une estimation de la part de chaque mode dans la restitution de chaleur de l'émetteur :

• radiateur à eau : R2, C2, assez bon confort,

• radiateur basse température à eau : R3, C1, chaleur agréable, bon confort, réutilisation possible de radiateurs d'une installation ancienne,

• plancher chauffant à eau ou électrique : R3, C1, chaleur agréable, bon confort, aucun appareil visible, nécessite des travaux importants,

• convecteur électrique : C4, émetteurs bon marché, confort médiocre, dessèche l'air ambiant, rendement mauvais et coût de fonctionnement élevé,

• radiateur électrique à accumulation, à inertie ou à fluide caloporteur : R2, C2, assez bon confort, permet de bénéficier d'un tarif électrique de nuit, volume des émetteurs important, ne chauffe pas vite, panneau radiant (électrique) : R2, C2, plus performant que les convecteurs, facile à installer et assez peu coûteux, confort moyen, dessèche l'air ambiant,

• plafond rayonnant (électrique) : R3, C1, pas d'entretien, aucun appareil visible, économique à l'usage, bon confort, nécessite la rénovation du plafond, équipement cher, réduit la hauteur sous plafond,

• ventilo-convecteur : CF4, réchauffe l'air rapidement, pas de rayonnement, confort moyen,

• bouche de soufflage d'air chaud : CF4, réchauffe l'air rapidement, pas de rayonnement, confort moyen,

• poêle à bois : R2, C2, pose facile, assez bon confort, agrément du feu de bois,

• insert, foyer fermé : R2, C2, assez bon confort, agrément du feu de bois, cheminée nécessaire pour un insert.

 

4. Et Pour L'installation D'eau Chaude ?

 

Comme pour le chauffage, la performance des équipements de production d'eau chaude s'est améliorée ces dernières années.

 

4.1. Trois types de chauffe-eau.

 

4.1.1. Le chauffe-eau électrique.

 

Ce système chauffe l'eau contenue dans un ballon par le biais d'une résistance électrique. Il peut être réglé pour fonctionner dès que la température souhaitée baisse ou uniquement à heure fixe, pour profiter des tarifs heures creuses par exemple.

 

Point de vigilance : s'il est installé dans un local non chauffé (garage, sous-sol, etc), il est conseillé d'entourer le chauffe-eau d'un isolant pour éviter les pertes de chaleur.

 

Important : la taille du ballon. 1/3 de l'eau chauffée est perdue en moyenne. Alors inutile d'installer un chauffe-eau trop grand, en prévision de besoins exceptionnels (accueil des petits-enfants pendant les vacances par exemple).

Mieux vaut le dimensionner en fonction de vos besoins quotidiens, quitte à forcer la production d'eau chaude quelques jours par an. Passer de 200 litres à 50 litres revient à économiser 300 à 400 kWh par an !

 

30 % des chauffe-eau sont surdimensionnés.

 

4.1.2. Le Chauffe-Eau Thermodynamique.

 

Le Chauffe-Eau Thermodynamique (CET) est doté d'une pompe à chaleur dédiée à la production d'eau chaude sanitaire qui récupère la chaleur de l'air ambiant, extrait ou extérieur (aérothermique), ou du sol (géothermique).

 

Le CET aérothermique peut couvrir la quasi-totalité des besoins en eau chaude sanitaire.

 

Il en existe de différents types, plus ou moins efficaces :

• le CET sur air extérieur est le plus sensible à la température extérieure,

• le CET sur air ambiant refroidit sensiblement l'air du local où il est installé et peut entraîner une surconsommation de chauffage : il n'est donc pas recommandé,

• le CET sur air extrait, couplé au système de ventilation du logement, est performant mais souvent plus cher et suppose la présence d'une installation de Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC).

 

Point de vigilance : un CET aérothermique nécessite un appoint, électrique en général, pour assurer la production d'eau chaude sanitaire toute l'année.

 

Le CET géothermique, très performant, est particulièrement adapté aux climats rigoureux.

 

Points de vigilance :

• il est plus coûteux à l'achat,

• il nécessite une surface libre au jardin pour installer le capteur géothermique (tuyaux enterrés) raccordé au CET.

 

En savoir plus : fiche technique de l'ADEME, "Les chauffe-eau thermodynamiques individuels".

 

4.1.3. Le Chauffe-Eau Solaire Individuel.

 

Le Chauffe-Eau Solaire Individuel (CESI) peut couvrir 50 à 70 % des besoins annuels d'une famille selon les régions.

 

Le CESI à éléments séparés dispose d'un ballon placé à l'abri dans le logement (garage, cellier, etc) qui peut être éloigné des capteurs solaires. Il existe deux modèles :

• le modèle à circulation forcée, le plus installé en France métropolitaine, qui force la circulation du fluide caloporteur à l'aide d'une petite pompe, le circulateur,

• le modèle à thermosiphon : le ballon est situé plus haut que les capteurs et la circulation du fluide se fait naturellement (l'eau chaude étant plus légère que l'eau froide), sans recourir à une pompe, ce qui permet de réduire la consommation d'énergie.

 

Le CESI monobloc est un système à thermosiphon, simple et robuste, dont la réserve d'eau se situe en extérieur, solidaire des capteurs solaires thermiques. Il est adapté aux régions chaudes.

 

Point de vigilance : un CESI nécessite un appoint (chaudière, épingle électrique, etc) pour assurer la production d'eau chaude sanitaire toute l'année.

 

En savoir plus : guide de l’ADEME, « Le chauffage et l’eau chaude solaires ».

 

4.2. Comparer les performances : quels repères ?

 

4.2.1. Le rendement sur énergie primaire.

 

Comme pour les équipements de chauffage, l'efficacité des équipements de production d'eau chaude sanitaire peut être comparée en utilisant le rendement sur énergie primaire. Là aussi, les systèmes utilisant des énergies renouvelables ont globalement de très bonnes performances et produisent plus d'énergie qu'ils n'en consomment.

 

Rendements sur énergie primaire pour l'eau chaude sanitaire (en %, mesuré en laboratoire) :

• chauffe-eau électrique : moins de 30 % en tenant compte des pertes de chaleur liées au stockage de l'eau chaude, énergie non renouvelable (l'électricité peut être d'origine renouvelable),

• chauffe-eau solaire : en fonction de l'installation, de 60 à 130 % (appoint électrique intégré), de 90 à 190 % (appoint gaz intégré), de 95 à 150 % (appoint instantané) (couverture par le soleil des besoins en énergie généralement comprise entre 50 et 70 %), énergie renouvelable et non renouvelable pour l'appoint (sauf si appoint au bois),

• chauffe-eau thermodynamique : de 90 à 160 % selon la technologie, énergie renouvelable (chaleur de l'air) et non renouvelable pour l'appoint (sauf si appoint au bois) et électricité pour le fonctionnement de la pompe à chaleur.

 

4.2.2. Le classement sur l'étiquette énergie.

 

L'étiquette énergie est obligatoire pour les systèmes de chauffage qui produisent de l'eau chaude sanitaire d'une puissance inférieure à 70 kilo ouate, et pour les ballons de stockage d'une capacité inférieure à 500 litres.

 

Les équipements suivants portent une étiquette énergie variant de A, à G :

• les chauffe-eau électriques ou à gaz (chauffe-eau conventionnels),

• les chauffe-eau thermodynamiques (CET),

• les chauffe-eau solaires (CESI),

• les ballons de stockage.

 

La combinaison d'un chauffe-eau solaire et de son appoint (package solaire + appoint) fait l'objet d'une étiquette énergie combinée spécifique, variant de A pluce pluce pluce à G, en plus de l'étiquette énergie de chaque équipement de l'installation.

 

Des signes de qualité à privilégier :

• pour les chauffe-eau thermodynamiques, la marque NF Électricité Performance,

• pour les capteurs solaires thermiques, la certification CSTBat, ou Solar Kimark,

• pour les installations solaires, la marque NF CESI ou CSTBat.

 

Exemples d'étiquettes énergie :

• pour un chauffe-eau thermodynamique : classe énergétique de l'appareil, bruit des unités intérieure et extérieure, consommation annuelle d'électricité ou de combustible selon les 3 zones climatiques en Europe, appareil pouvant fonctionner en mode, "heures creuses",

• pour un chauffe-eau solaire avec appoint : classe énergétique de l'appoint, classe énergétique de l'installation, composition de l'installation (capteurs solaires thermiques, ballon).

 

5. L'ADEME à vos côtés.

 

À l'ADEME, l'Agence de la transition écologique, nous sommes résolument engagés dans la lutte contre le réchauffement climatique et la dégradation des ressources.

 

Sur tous les fronts, nous mobilisons les citoyens, les acteurs économiques et les territoires, leur donnons les moyens de progresser vers une société économe en ressources, plus sobre en carbone, plus juste et harmonieuse.

 

Dans tous les domaines ; énergie, économie circulaire, alimentation, mobilité, qualité de l'air, adaptation au changement climatique, sols, etc ; nous conseillons, facilitons et aidons au financement de nombreux projets, de la recherche jusqu'au partage des solutions.

 

À tous les niveaux, nous mettons nos capacités d'expertise et de prospective au service des politiques publiques.

 

L'ADEME est un établissement public sous la tutelle du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, du ministère de la Transition énergétique et du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.

 

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France Rénove :

• france-renov.gouv.fr,

• 0808.800.700 (service gratuit + prix d'appel).

 

 

Ce document est édité par l'ADEME.

ADEME, 20, avenue du Grésillé, 49000, Angers.

Rédaction : ADEME, Agence Giboulées.