et pour l'installation d'eau chaude ?

Comme pour le chauffage, la performance des équipements de production d'eau chaude s'est améliorée ces dernières années.

1. Trois types de chauffe-eau.

Le chauffe-eau électrique.

Ce système chauffe l'eau contenue dans un ballon par le biais d'une résistance électrique. Il peut être réglé pour fonctionner dès que la température souhaitée baisse ou uniquement à heure fixe, pour profiter des tarifs heures creuses par exemple.

Point de vigilance : s'il est installé dans un local non chauffé (garage, sous-sol, etc.), il est conseillé d'entourer le chauffe-eau d'un isolant pour éviter les pertes de chaleur.

Important : la taille du ballon. 1/3 de l'eau chauffée est perdue en moyenne. Alors inutile d'installer un chauffe-eau trop grand en prévision de besoins exceptionnels (accueil des petits-enfants pendant les vacances par exemple). Mieux vaut le dimensionner en fonction de vos besoins quotidiens, quitte à forcer la production d'eau chaude quelques jours par an. Passer de 200 L à 50 L revient à économiser 300 à 400 kWh/an !

30 % des chauffe-eau sont surdimensionnés.

Le Chauffe-Eau Thermodynamique.

Le Chauffe-Eau Thermodynamique (CET) est doté d'une pompe à chaleur dédiée à la production d'eau chaude sanitaire qui récupère la chaleur de l'air ambiant, extrait ou extérieur (aérothermique), ou du sol (géothermique).

Le CET aérothermique peut couvrir la quasi-totalité des besoins en eau chaude sanitaire.

Il en existe de différents types, plus ou moins efficaces :
• le CET sur air extérieur est le plus sensible à la température extérieure,
• le CET sur air ambiant refroidit sensiblement l'air du local où il est installé et peut entraîner une surconsommation de chauffage : il n'est donc pas recommandé,
• le CET sur air extrait, couplé au système de ventilation du logement, est performant mais souvent plus cher et suppose la présence d'une installation de Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC).

Point de vigilance : un CET aérothermique nécessite un appoint, électrique en général, pour assurer la production d'eau chaude sanitaire toute l'année.

Le CET géothermique, très performant, est particulièrement adapté aux climats rigoureux.

Points de vigilance :
• il est plus coûteux à l'achat,
• il nécessite une surface libre au jardin pour installer le capteur géothermique (tuyaux enterrés) raccordé au CET.

En savoir plus : fiche technique de l'ADEME "Les chauffe-eau thermodynamiques individuels".

Le Chauffe-Eau Solaire Individuel.

Le Chauffe-Eau Solaire Individuel (CESI) peut couvrir 50 à 70 % des besoins annuels d'une famille selon les régions.

Le CESI à éléments séparés dispose d'un ballon placé à l'abri dans le logement (garage, cellier, etc.) qui peut être éloigné des capteurs solaires. Il existe deux modèles :
• le modèle à circulation forcée, le plus installé en France métropolitaine, qui force la circulation du fluide caloporteur à l'aide d'une petite pompe, le circulateur,
• le modèle à thermosiphon : le ballon est situé plus haut que les capteurs et la circulation du fluide se fait naturellement (l'eau chaude étant plus légère que l'eau froide), sans recourir à une pompe, ce qui permet de réduire la consommation d'énergie.

Le CESI monobloc est un système à thermosiphon, simple et robuste, dont la réserve d'eau se situe en extérieur, solidaire des capteurs solaires thermiques. Il est adapté aux régions chaudes.

Point de vigilance : un CESI nécessite un appoint (chaudière, épingle électrique, etc.) pour assurer la production d'eau chaude sanitaire toute l'année.

En savoir plus : guide de l'ADEME "Le chauffage et l'eau chaude solaires".

2. Comparer les performances : quels repères ?

Le rendement sur énergie primaire.

Comme pour les équipements de chauffage, l'efficacité des équipements de production d'eau chaude sanitaire peut être comparée en utilisant le rendement sur énergie primaire. Là aussi, les systèmes utilisant des énergies renouvelables ont globalement de très bonnes performances et produisent plus d'énergie qu'ils n'en consomment.

Rendements sur énergie primaire pour l'eau chaude sanitaire (en %, mesuré en laboratoire) :
• chauffe-eau électrique : moins de 30 % en tenant compte des pertes de chaleur liées au stockage de l'eau chaude, énergie non renouvelable (l'électricité peut être d'origine renouvelable),
• chauffe-eau solaire : en fonction de l'installation, de 60 à 130 % (appoint électrique intégré), de 90 à 190 % (appoint gaz intégré), de 95 à 150 % (appoint instantané) (couverture par le soleil des besoins en énergie généralement comprise entre 50 et 70 %), énergie renouvelable et non renouvelable pour l'appoint (sauf si appoint au bois),
• chauffe-eau thermodynamique : de 90 à 160 % selon la technologie, énergie renouvelable (chaleur de l'air) et non renouvelable pour l'appoint (sauf si appoint au bois) et électricité pour le fonctionnement de la pompe à chaleur.

Le classement sur l'étiquette énergie.

L'étiquette énergie est obligatoire pour les systèmes de chauffage qui produisent de l'eau chaude sanitaire d'une puissance inférieure à 70 kW, et pour les ballons de stockage d'une capacité inférieure à 500 L.

Les équipements suivants portent une étiquette énergie variant de A à G :
• les chauffe-eau électriques ou à gaz (chauffe-eau conventionnels),
• les chauffe-eau thermodynamiques (CET),
• les chauffe-eau solaires (CESI),
• les ballons de stockage.

La combinaison d'un chauffe-eau solaire et de son appoint (package solaire + appoint) fait l'objet d'une étiquette énergie combinée spécifique, variant de A+++ à G, en plus de l'étiquette énergie de chaque équipement de l'installation.

Des signes de qualité à privilégier :
• pour les chauffe-eau thermodynamiques, la marque NF Électricité Performance,
• pour les capteurs solaires thermiques, la certification CSTBat ou Solar Keymark,
• pour les installations solaires, la marque NF CESI ou CSTBat.

Exemples d'étiquettes énergie :
• pour un chauffe-eau thermodynamique : classe énergétique de l'appareil, bruit des unités intérieure et extérieure, consommation annuelle d'électricité ou de combustible selon les 3 zones climatiques en Europe, appareil pouvant fonctionner en mode "heures creuses",
• pour un chauffe-eau solaire avec appoint : classe énergétique de l'appoint, classe énergétique de l'installation, composition de l'installation (capteurs solaires thermiques, ballon).