5. Que vaut-il mieux mettre dans nos assiettes ?

Davantage de céréales, de légumes secs, de fruits et légumes.

En plus d'être riches en nutriments, ces aliments ont beaucoup moins d'impacts environnementaux (par kg ou kcal) que le lait, les œufs et surtout la viande.

Pour se nourrir de manière équilibrée, durable et diversifiée, il est possible de remplacer régulièrement la viande par des légumes secs (ou "légumineuses") : lentilles, pois, haricots secs, etc.

C'est même recommandé par le Haut Conseil de la santé publique qui conseille d'en manger a minima deux fois par semaine. Voici ses autres recommandations : une petite poignée de fruits à coque non salés une fois par jour, cinq portions de fruits et légumes par jour, des produits céréaliers tous les jours, deux produits laitiers par jour et de l'eau à volonté.

75 % des français déclarent consommer des tomates en hiver. Or, une tomate produite hors saison génère 4 fois plus de kg équivalent CO2 par rapport à la même tomate produite à la bonne saison.

En savoir plus : pour consommer de saison à coup sûr, consultez l'appli mesfruitsetlegumesdesaison.fr.

Important : privilégier le local et de saison ! Ce choix de consommation a une influence directe sur la réduction des transports tout en contribuant, là aussi, au soutien de l'économie locale. Des systèmes de vente directe du producteur au consommateur, tels que les marchés paysans ou les AMAP (Associations pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne) se développent aussi et contribuent à renforcer les liens entre les consommateurs et les agriculteurs.

3 bonnes raisons d'adopter les légumes secs :

1. Bons pour la santé : riches en fibres, en protéines végétales, les légumes secs sont aussi sources de vitamines et de minéraux. Associés à des céréales complètes pour constituer une assiette équilibrée, ils peuvent remplacer la viande et le poisson. Avec l'avantage de contenir moins de matières grasses.

2. Bons pour la planète : les plants de légumes secs sont capables de fixer l'azote de l'air, de l'utiliser pour leur croissance, puis de le restituer au sol, le rendant disponible pour la culture suivante. Ils nécessitent ainsi moins d'engrais et génèrent moins d'émissions de gaz à effet de serre que d'autres plantations.

3. Un substitut à l'alimentation carnée : avec ou sans trempage préalable, les légumes secs se cuisinent en multiples recettes, originales (cookies protéinés, terrine végétale, chili sin carne, etc.) ou plus traditionnelles (dahl, houmous, falafels, etc.). Et si l'on manque de temps, il est possible de les consommer en bocaux, conserves, surgelés, etc.

Moins de viande et de poisson.

En réduisant votre consommation de viande, vous pourrez opter, avec un budget constant, pour des produits issus de filières plus durables et de qualité : viande bovine provenant de pâturages, volaille de plein air, etc.

Certains types d'élevages contribuent à l'équilibre écologique des territoires : biodiversité, fertilité des sols, etc. C'est aussi une manière de soutenir l'agriculture locale sachant qu'environ 25 % de la viande bovine, 30 à 40 % de la volaille et 35 % de la viande de porc consommées en France sont aujourd'hui importées.

De l'eau du robinet.

Les bouteilles d'eau en plastique génèrent des déchets, sans compter les impacts liés à leur transport. Mieux vaut donc privilégier l'eau du robinet. Ce constat vaut également pour les sodas, boissons sucrées et alcools, riches en calories mais faibles en apports nutritifs.

Comparaison des émissions de gaz à effet de serre de 3 menus.

En kg équivalent CO2 (kg équivalent CO2).

• Salade de tomates de saison (0,1), steak frites (4,45), pannacotta (0,64) : soit 5,19 kg équivalent CO2,
• salade niçoise (1,08), poulet au curry avec riz (1,19), glace à la vanille (0,19) : soit 2,46 kg équivalent CO2,
• salade verte avec sauce (0,08), lasagnes végétariennes (1,15), tarte tatin (0,48) : soit 1,71 kg équivalent CO2.

Source : Émissions de gaz à effets de serre pour une portion moyenne ADEME/Food GES 2016.

Qu'est-ce que le nutri-score ? Le nutri-score est un logo conçu par Santé publique France dans le cadre de la loi de modernisation du système de santé du 26 janvier 2016. Il informe sur la qualité nutritionnelle des produits. Une lettre et une couleur sont attribuées en fonction de leur teneur en nutriments et aliments à favoriser (fibres, protéines, fruits et légumes) et à limiter (énergie, acides gras saturés, sucres, sel).

En savoir plus :
• des idées de recettes faciles sur les livrets de l'ADEME : "20 recettes zéro déchet" et "Recettes des 4 saisons à base de légumes et légumineuses",
• Étiquettable, l'application mobile de cuisine durable,
• la fabrique à menus pour manger varié et équilibré.