et quand on télétravaille ?

Le télétravail se développe et diminue nos déplacements. Toutefois, quelques réflexes s'imposent pour ne pas annuler ce bénéfice environnemental.

Adapter ses pratiques numériques.

Avec le télétravail, les échanges numériques se multiplient et les réseaux sont très sollicités. D'où l'importance d'adopter des pratiques plus sobres. On préfère les réunions en audio plutôt qu'en visio. On pense serveur local ou boîte de partage pour les documents à partager. L'ordinateur est de préférence connecté à la box en filaire et le téléphone en Wifi plutôt qu'en 4G. Gare au streaming audio et vidéo très consommateur de bande passante : mieux vaut télécharger. Et pour bien clôturer la journée, on éteint l'ordinateur, on déconnecte le téléphone pro et on débranche la box au moment d'aller se coucher.

Les cartouches d'encre se trient aussi.

Si 89 % des cartouches d'impression sont recyclées au bureau, elles ne le sont qu'à hauteur de 23 % en provenance des particuliers. D'où l'importance de les rapporter dans l'un des 25 000 points de collecte disponibles en grande surface.

Pour trouver le point de collecte le plus proche de chez vous, consultez le site quefairedemesdechets.ademe.fr.

Le WiFi consomme 3 fois moins d'énergie que la 4G. Une box consomme 150 à 300 kWh/an, soit autant qu'un réfrigérateur.

En savoir plus : infographie de l'ADEME "Comment télétravailler léger ?" (librairie.ademe.fr/cadic/250/infographie-comment-teletravailler-leger.pdf).

Le revers du succès...

Un télétravailleur se déplace 5,5 km sur un jour travaillé contre 9 km s'il travaille au bureau, soit 39 % de moins (source : étude de l'ADEME "Télétravail, (im)mobilité et modes de vie" 2020). Pour autant, les bénéfices environnementaux du télétravail pourraient être remis en question. En cause, plusieurs effets rebond comme le souhait de s'installer plus loin de son lieu de travail (et donc d'allonger les trajets) ou d'acquérir un logement plus grand pour travailler (avec plus de surface à chauffer).

71 % des français souhaiteraient télétravailler plus. 60 % des métiers seraient éligibles au télétravail.

Les effets rebond du télétravail.

À moyen terme, les bénéfices du télétravail peuvent être minorés ou majorés.

Effets favorables :
• des trajets pendulaires domicile-travail réduits : en moyenne -271 kg CO2eq annuels par jour de télétravail hebdomadaire,
• la réduction de la surface des bureaux proportionnellement au nombre de télétravailleurs par un nombre croissant d'entreprises.

Effets défavorables :
• des déplacements quotidiens autrefois mutualisés lors des trajets domicile-travail (dépôt des enfants à l'école, par exemple),
• des petits déplacements plus nombreux (sport, courses, etc.) pendant les périodes de pause par exemple,
• une augmentation des flux vidéo principalement liée aux visio-conférences,
• une augmentation des nouvelles consommations énergétiques à la maison (chauffage, éclairage, ordinateur, etc.).

Source : Greenworking.