limiter les impacts du numérique

Certes indispensable, le numérique n'a rien d'immatériel et ses impacts environnementaux vont crescendo. En route vers la sobriété !

La clé : faire durer nos appareils.

Pour cela, on commence par protéger : coque, verre anticasse, film antirayures pour le smartphone, housse et sac résistant pour l'ordinateur (transporté éteint pour préserver le disque dur). Ensuite, tout est histoire de bons réflexes : pause en cas de surchauffe pour préserver le processeur, nettoyage régulier des aérations, recharge anticipée de la batterie du smartphone (avant qu'elle ne soit complètement à plat), etc. Les systèmes eux-mêmes ont besoin de protections (un antivirus à jour et un navigateur sécurisé) et d'être régulièrement désencombrés des données inutiles : cookies, téléchargements, etc.

Passer de 2 à 4 ans d'usage pour une tablette ou un ordinateur améliore de 50 % son bilan environnemental. La fabrication d'un ordinateur de 2 kg = 588 kg de matières premières et 114 kg de CO2.

Des alternatives au neuf.

Votre entreprise a-t-elle pensé à vous équiper en matériel reconditionné ? C'est loin d'être une mauvaise idée tant les bénéfices de la formule sont nombreux. Testés, nettoyés et restaurés, les appareils sont aussi performants que les neufs et bénéficient d'une garantie légale de conformité de 2 ans. Autre option tout aussi écologique (et économique !) : la location. L'entreprise paie un service (de reproduction et d'impression par exemple), plutôt que d'investir. C'est ce qu'on appelle l'économie de la fonctionnalité, où l'usage d'un produit est privilégié à son acquisition.

Un smartphone double SIM c'est 2 téléphones en 1 (pro et perso). L'impact environnemental du reconditionné est 2 à 4 fois inférieur à celui de la production d'un appareil neuf.

Des repères à l'achat pour les entreprises. En se fiant à ces labels, votre entreprise peut équiper ses salariés d'un matériel durable et plus respectueux de l'environnement :
• l'indice de réparabilité : une bonne note sur 10 et l'appareil sera plus facile à réparer en cas de panne !
• les labels environnementaux : ils marquent les appareils les moins impactants pour l'environnement.

Que faire du vieux matériel ?

Au moment de changer, si l'équipement fonctionne encore, votre entreprise peut le donner ou le vendre, par exemple à un acteur de l'économie sociale et solidaire ou à une société de reconditionnement. S'il est HS, direction le recyclage, en utilisant les dispositifs de collecte d'équipements électriques et électroniques. Nos ordinateurs ou encore nos smartphones contiennent en effet nombre de matières réutilisables, dont certaines précieuses (or, platine, etc.) ou très rares. De plus, certains composants, dangereux pour l'environnement et la santé (plomb, arsenic, chlore, mercure, etc.), doivent aussi être traités.

En savoir plus :
• agirpourlatransition.ademe.fr/particuliers/labels-environnementaux,
• longuevieauxobjets.gouv.fr.

Halte aux surconsommations d'énergie.

Commencez par activer le mode "économies d'énergie" (moins de luminosité, passage à l'écran noir après 10 min d'activité, etc.). Et parce que même en veille nos équipements consomment, mieux vaut débrancher l'ordinateur au-delà de 1 heure d'absence et dans tous les cas en fin de journée. Idem pour les équipements communs comme l'imprimante. Autres bons réflexes : utiliser le Wifi du travail et désactiver les outils pas toujours utiles : widgets actu ou météo, notifications, géolocalisation, mise à jour automatique des applications, lecture automatique des vidéos, etc.

1/4 des consommations électriques des équipements informatiques pourraient être évitées.

Attention aux échanges de données inutiles.

Tout comme la navigation, le partage de données, via les serveurs, routeurs, unités de stockage, etc. consomme énormément d'énergie. Raison de plus pour faire régulièrement le ménage dans sa boîte : suppression des spams, nettoyage des listes de diffusion, désabonnement des newsletters qu'on ne lit jamais, etc. Ensuite, on limite le nombre de destinataires (en évitant le "répondre à tous" systématique) et on allège les pièces jointes (fichiers compressés, PDF basse définition, etc.). Solutions alternatives : les espaces de partage de l'entreprise ou les sites de dépôt temporaire.

10 à 12 milliards de mails envoyés dans le monde en 1 heure dont 60 % jamais ouverts. 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre sont dues au numérique d'ici ; 2025, ce chiffre pourrait doubler.

3 conseils pour surfer responsable :
• taper des mots-clés précis dans les moteurs de recherche ou utiliser l'outil de recherche avancée. Mieux : créer des favoris et rentrer directement l'adresse du site (si on la connaît) dans la barre de navigation,
• fermer les onglets pas ou plus consultés,
• supprimer régulièrement les cookies et les téléchargements.

Optimiser le stockage des données.

La règle d'or : stocker sur votre ordinateur ou sur le serveur de l'entreprise, en utilisant une plateforme unique pour éviter les doublons. Limitez l'utilisation du Cloud : si l'espace de stockage y semble infini, l'accumulation de données (documents, vidéos, photos, etc.) est source de multiples allers-retours et d'engorgement des data centers. Dans tous les cas, un nettoyage régulier s'impose pour supprimer tout ce dont on ne se sert plus.

Calculez votre empreinte numérique ! Vous pouvez désormais mesurer vous-mêmes l'empreinte carbone de vos usages numériques (mails, streaming ou visioconférence) grâce au nouveau calculateur de l'ADEME disponible sur impactco2.fr/usagenumerique.

En savoir plus : guide de l'ADEME "En route vers la sobriété numérique".

Éco-concevoir ses outils numériques.

À l'heure où le numérique est un levier majeur de développement des entreprises, éco-concevoir les sites, applications, plateformes, etc. devient nécessaire pour limiter ses impacts.

• Un hébergeur vert certifié ISO 14001,
• des technologies open source indépendantes, réactives et gratuites,
• un design épuré avec des polices standard, des pages sans trop d'images et en veillant au respect des règles d'accessibilité : organisation des titres pour faciliter la lecture, écran noir possible, description des visuels, etc.

Pour en savoir plus : le guide de la communication responsable sur www.communication-responsable.ademe.fr.