quelques déchets à la loupe

Certains déchets sont particulièrement dangereux : ils font l'objet d'une récupération spécifique et, selon les cas, d'un recyclage ou d'une destruction dans des conditions rigoureuses. D'autres déchets sans dangerosité méritent également une collecte spécifique.

1. Les textiles et les chaussures.

Vous pouvez apporter les chaussures, les vêtements et le linge de maison (draps, serviettes, nappes...) dont vous ne vous servez plus dans une des nombreuses bornes de collecte.

Ils pourront alors resservir sous des formes diverses : vêtements d'occasion, chiffons d'essuyage pour l'industrie ou matières premières (industrie, textile, isolation...).

Respectez bien la consigne : les vêtements, le linge de maison et les chaussures ne doivent pas être souillés et/ou humides pour être valorisés. S'ils sont souillés, ils risquent de détériorer les autres produits du bac de collecte. Il est alors préférable de les mettre à la poubelle.

Pour trouver la borne la plus proche de chez vous, l'éco-organisme Eco TLC vous propose une carte des points de collecte.

En savoir plus.

Trouvez le point d'apport le plus proche : lafibredutri.fr

2. Les piles et les accumulateurs.

Jetés sans précaution, les piles et accumulateurs usagés peuvent libérer dans l'environnement de nombreux composés dangereux : acide, plomb, lithium, mercure… Apporter les piles et accumulateurs usagés à un point de collecte permet de récupérer et recycler les matériaux qui les composent. Leur collecte est d'ailleurs obligatoire par les vendeurs et distributeurs.

Des organisations agréées se chargent de la collecte et du recyclage des piles et accumulateurs pour assurer une élimination respectueuse de l'environnement.

Que deviennent les piles et accumulateurs ?
• Nickel, Cuivre, Cobalt : métaux (acierie) ou nouvelles piles et nouveaux accumulateurs.
• Cadmium : nouveaux accumulateurs.
• Zinc : toitures, gouttières ou nouvelles piles.
• Fer, Manganèse : acier inoxydable (exemple : couverts).
• Mercure : industrie chimique.
• Plomb : nouveaux accumulateurs.
• Polypropylène : industrie plastique (automobile).

Déposez-les dans les points de collecte à votre disposition chez les distributeurs, en déchèterie, dans des lieux publics (écoles, mairies, hôpitaux…) ou dans des entreprises. Il en existe au total 60 000 en France.

N'oubliez pas de rapporter vos piles rechargeables : elles ont une durée de vie importante mais finissent par s'user… Ne les jetez surtout pas dans votre poubelle d'ordures ménagères !

En 2016, seulement 44,5 % des piles et des accumulateurs ont été collectés. Il reste donc une marge de progression importante.

Le mercure, un usage très limité.
Le mercure, très toxique pour la santé et l'environnement, a été supprimé de la fabrication des piles, sauf de celle de certaines piles-boutons pour lesquelles la teneur en mercure est inférieure à 2 % en poids.

3. Les lampes.

Les lampes fluocompactes et à LED font l'objet d'une collecte spécifique car elles contiennent des déchets dangereux et sont en partie recyclables. Les lampes fluocompactes (LFC), recyclables à 93 %, contiennent notamment du mercure. Les lampes à LED sont composées de substances dangereuses, mais aussi de matériaux rares qu'il est important de récupérer.

Apportez-les en déchèterie, dans les points de collecte en magasin ou encore chez le distributeur qui a l'obligation de reprendre une lampe usagée lors de l'achat d'une lampe neuve. Vous pouvez aussi y déposer les lampes halogènes.

Grâce à votre geste, le verre de la lampe sera recyclé, le mercure régénéré et recyclé pour être réutilisé comme tel. Quant aux autres métaux (fer, aluminium composant le culot de la lampe), ils seront recyclés dans la filière métaux.

Lampes fluocompactes : en cas de casse, pas de panique !
Si vous cassez une lampe fluocompacte, vous ne courez pas de danger, car elle ne contient que 0,005 % de mercure mélangé au gaz inerte contenu dans le tube. Certaines LFC sont équipées d'un manchon qui évite la dispersion du mercure en cas de casse. Prenez malgré tout quelques précautions : aérez, ramassez les morceaux avec un balai (et non un aspirateur), mettez-les dans un sac fermé et portez ce sac en déchèterie.

En savoir plus.

• Pour connaître le point de collecte le plus proche de chez vous : malampe.org
• Guide de l'ADEME "Choisir son éclairage".

4. Les appareils électriques et électroniques.

Ces déchets font l'objet d'une collecte spécifique qui permet de récupérer et traiter les produits nocifs qu'ils peuvent contenir, mais aussi de recycler les matériaux récupérables.

Les réfrigérateurs, congélateurs, climatiseurs renferment des gaz frigorigènes, puissants gaz à effet de serre. Il ne faut donc pas percer les circuits qui les contiennent, ni gratter les mousses isolantes qui en renferment.

Le matériel informatique et multimédia (dont les écrans plats) contient lui aussi des produits polluants : arsenic dans les diodes, retardateurs de flamme au brome dans les carcasses d'écrans, métaux lourds dans les cartes électroniques…

Dernier exemple : les vieux téléviseurs à tube cathodique qui contiennent des métaux lourds…

• Apportez-les en déchèterie ou rapportez-les chez le distributeur qui a l'obligation de reprendre un équipement usagé lors de l'achat d'un appareil neuf.
• Profitez des collectes organisées par certaines collectivités.
• Et s'ils fonctionnent encore, donnez-les à des associations ou à des entreprises d'insertion (réseaux Emmaüs, Envie, Ressourceries…). Ils seront récupérés, remis en état puis revendus à bas prix ou donnés.

L'éco-contribution.
La filière de récupération des Déchets d'Équipements Électriques et Électroniques (DEEE) organise la collecte gratuite de tous les appareils ménagers. Les producteurs et les distributeurs de la filière sont tenus d'informer les acheteurs du coût de l'élimination de ces appareils, en indiquant au pied de la facture le montant de l'éco-contribution (ou éco-participation) perçue lors de la vente pour contribuer au recyclage. Elle existe également pour d'autres produits comme les lampes, les piles ou encore le mobilier usagé.

5. Les huiles de vidange.

Les huiles de vidange contiennent de nombreux éléments toxiques pour la santé et susceptibles de contaminer l'environnement : des métaux lourds, des acides organiques, des phénols, des phtalates et des composés aromatiques parmi lesquels des hydrocarbures polycycliques aromatiques (HAP). Ces huiles sont peu biodégradables et leur densité est plus faible que l'eau. Leur rejet dans la nature est très nuisible et donc interdit.

Réalisée dans de mauvaises conditions, l'incinération des huiles usagées engendre des rejets toxiques dans l'atmosphère (dioxines, dioxyde de soufre…). Le brûlage est interdit à l'air libre et dans des installations non autorisées.

Le recyclage des huiles de vidange est possible à la condition qu'elles ne soient pas mélangées à d'autres produits.

• Rapportez les huiles usagées en déchèterie. Pour connaître le point de collecte en déchèterie le plus proche de chez vous, adressez-vous à votre mairie.
• Certains garagistes et distributeurs automobiles peuvent aussi les récupérer.

Ainsi, vous contribuerez à préserver les ressources en matières premières et en énergie. Les huiles usagées sont ensuite collectées et traitées par des entreprises spécialisées et agréées.

Respecter la réglementation, c'est respecter l'environnement.
Le rejet dans le milieu naturel des huiles usagées est interdit par la loi. Tout contrevenant est passible d'une amende de 450 à 900 €.

Ne videz jamais les huiles dans le réseau d'assainissement. Un système de collecte est prévu pour récupérer les huiles usagées.

6. Les médicaments et les radiographies.

Les médicaments peuvent être potentiellement dangereux, s'ils sont jetés dans le réseau des eaux usées ou dans la nature. Ils font l'objet d'une filière d'élimination spécifique, gérée par l'éco-organisme Cyclamed.

Actuellement, on estime que 24 000 à 29 000 tonnes de médicaments non utilisés sont jetés sans être rapportés à la pharmacie.

• Rapportez vos médicaments en pharmacie, qu'ils soient périmés ou non.
• Apportez vos radios, qui contiennent des sels argentiques, en déchèterie ou à votre pharmacien, qui les confie ensuite à des opérateurs spécialisés.

Et les thermomètres à mercure ?
Les thermomètres à mercure sont dangereux lorsqu'ils libèrent le mercure qu'ils contiennent et ne peuvent donc pas être jetés dans la poubelle des ordures ménagères. Il faut les rapporter en déchèterie. La vente des thermomètres à mercure est interdite en France depuis le 1er mars 1999.

En savoir plus.

Consultez le plan national sur les résidus de médicaments dans les eaux sur le site du ministère de la Santé : solidarites-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/les-plans-d-action-nationaux

7. Les déchets de soins à risques infectieux.

Les déchets solides perforants, autrement dit piquants, coupants ou tranchants, souillés ou non (seringues, stylos injecteurs, lancettes, etc.), produits par les personnes qui se soignent sans faire appel à un professionnel ou à une structure de santé, ne doivent pas être jetés à la poubelle.

Ils peuvent être à l'origine d'accidents quand ils sont évacués avec les ordures ménagères ou mis à la collecte sélective. Ils représentent un risque pour les utilisateurs, leur entourage proche (famille, enfants, etc.), mais aussi pour les usagers de la voie publique et les agents responsables de la collecte et du tri des ordures ménagères (ripeurs, trieurs, agents de déchèterie, agents communaux, etc.).

Placez vos Déchets d'Activités de Soins à Risques Infectieux (DASRI) perforants dans les collecteurs jaunes spécifiques, remis gratuitement par les pharmaciens aux patients en autotraitement.

En savoir plus.

Renseignez-vous auprès de votre mairie ou consultez la carte des points de collecte sur : dastri.fr/informer-les-patients

La boîte jaune remise par votre pharmacien répond à des normes de sécurité, en particulier sur le système de fermeture, pour éviter les accidents lors des manipulations pendant les phases de collecte et d'élimination.