la planète se réchauffe-t-elle partout ?

1. L'augmentation des températures est variable selon les régions.

Certaines zones sont touchées plus rapidement que d'autres. Les zones polaires se réchauffent deux fois plus vite que le reste du globe. La surface minimale de la banquise arctique, mesurée en septembre tous les ans, est passée de 8,5 millions de km2 sur la période 1950-1975 à 4,64 millions de km2 en 2017, soit une décroissance moyenne de 11 % tous les 10 ans. Au rythme de fonte actuel, la banquise arctique pourrait disparaître en été dans quelques dizaines d'années.

2. Les températures ont augmenté partout en France.

En France métropolitaine, l'augmentation des températures moyennes depuis 1900 varie d'une région à l'autre : de 0,7°C dans le nord-est du pays jusqu'à 1,1°C dans le Sud-Ouest.

Depuis 1950, le nombre de journées estivales (à plus de 25°C) a augmenté en moyenne de 4 jours tous les 10 ans à Paris et de plus de 5 jours tous les 10 ans à Toulouse.

En continuant sur la trajectoire actuelle, d'ici 2100 l'augmentation de la température moyenne serait de 2°C à 3,5°C. Les jours très chauds (dépassant de 5°C la moyenne) seront plus nombreux : de 36 aujourd'hui, ils passeraient vers 2030 à plus de 40 (scénario optimiste), voire à plus de 70 (scénario pessimiste). Dans le Sud-Est, cette hausse devrait être plus importante : vers 2090, on prévoit 80 jours très chauds supplémentaires par rapport à la moyenne actuelle (scénario optimiste). Toutes les régions subiront des sécheresses et des vagues de chaleur plus longues, qui ne se produiront plus seulement en juillet ou août. Les résultats restent incertains pour les pluies très intenses et les vents violents.

Petit changement, grandes conséquences.
La température moyenne de la Terre et des océans a augmenté de 1,1°C entre 1850 et 2017. Cela peut paraître très faible, mais l'équilibre est fragile. Ainsi en période glaciaire, avec 4°C en moins en moyenne, le niveau des océans avait baissé de 100 m et toute l'Europe du Nord était recouverte de glace.