y aura-t-il plus d'événements climatiques extrêmes ?

1. Des sécheresses plus fréquentes.

L'augmentation de la température moyenne globale accroît l'évaporation de l'eau, à certaines latitudes. Cette évolution modifie les précipitations dans de nombreuses régions : le régime des pluies change. Entre 1900 et 2005, les précipitations ont augmenté dans les parties orientales d'Amérique du Nord et du Sud, en Europe du Nord et en Asie du Nord et Centrale. En revanche, la zone méditerranéenne, le Sahel, l'Afrique australe et certaines parties d'Asie du Sud ont connu une période plus sèche.

La couverture de neige tend à se réduire, notamment dans l'hémisphère Nord. Les circulations des masses d'air et des courants océaniques sont perturbées par le réchauffement global, qui modifie le régime des vents et le climat à l'échelle de régions entières.

La majorité des modèles climatiques conclut que la pluviométrie va augmenter aux hautes latitudes tempérées et diminuer dans les zones tropicales de l'hémisphère Nord. Le dérèglement des saisons et le déplacement des masses d'air pourraient, à long terme, accroître le nombre d'événements climatiques extrêmes.

Ainsi, des canicules analogues à celles de 2003 et 2019 en France pourraient devenir plus fréquentes. En outre, une baisse des précipitations moyennes de printemps et d'été, paraît certaine (pour le scénario le plus pessimiste : moins 10 % vers 2050, et moins 30 % vers 2090), particulièrement dans le sud-ouest de la France. Les résultats pour les pluies d'hiver et d'automne sont plus fluctuants.

Des sécheresses encore plus longues sont à craindre en Afrique avec de lourdes conséquences pour les populations, la faune et la flore.

2. Des impacts sur les cours d'eau.

En France, une baisse des débits, surtout à l'étiage (niveau le plus bas d'un cours d'eau), et un réchauffement de l'eau sont constatés sur de nombreux cours d'eau, avec des impacts sur les écosystèmes aquatiques, la ressource en eau potable, les capacités d'irrigation pour l'agriculture, de refroidissement pour certaines industries comme les centrales électriques ou le rendement des équipements hydroélectriques.

Les projections climatiques les plus vraisemblables évoquent :
• une diminution des débits moyens d'été et d'automne et des débits d'étiage plus précoces et plus prononcés,
• une augmentation des débits d'hiver dans les Alpes et le Sud-Est,
• une baisse du niveau des nappes,
• des crues extrêmes sans changement significatif par rapport à la situation actuelle.