7. Quelles conséquences sur le monde vivant ?

Première victime : la biodiversité marine.

Si les plastiques colonisent tous les écosystèmes, la situation est particulièrement alarmante dans les mers et les océans. Flottant à la surface, tapissant les fonds ou échoués sur les plages, ils constituent une vraie menace pour la faune marine. Outre les pièges que représentent les bâches ou filets abandonnés, beaucoup d'animaux ingèrent des plastiques qu'ils confondent avec leur nourriture. Selon l'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer), toute la chaîne alimentaire serait impactée, du plancton aux grands prédateurs. Avec des conséquences parfois mortelles : selon l'UNESCO plus d'1 million d'oiseaux et plus de 100 000 mammifères marins seraient victimes de la pollution plastique chaque année.

Les sacs plastiques sont de redoutables leurres pour les tortues marines, friandes de méduses. 94 % des oiseaux de la mer du nord ont du plastique dans leur estomac (source : ministère de la Transition écologique). 690 espèces directement menacées (source : Ifremer). 

Des risques sanitaires encore méconnus.

Sans le savoir, nous absorbons chaque jour des particules de plastique. En consommant de l'eau potable, en salant nos aliments, en mangeant des produits de la mer, etc. et même en respirant ! Les effets à moyen et long termes sur la santé humaine font encore l'objet d'études.

Petits plastiques, gros potentiel toxique. Les plastiques ont une grande capacité à fixer les polluants extérieurs. Ce sont de véritables "radeaux" pour les espèces invasives (algues, petites mollusques, microbes, etc.) qui, en voyageant, menacent l'équilibre et la santé des écosystèmes. Autre sujet de préoccupation : les nanoplastiques, infiniment petits, susceptibles de pénétrer plus profondément dans les organismes, etc.

Un être humain ingérerait près de 5 g de particules de plastique chaque semaine, soit l'équivalent d'une carte de crédit. Source : étude de l'Université de Newcastle.