Divisée depuis un communiqué apaisant envers la F.F.R., la Ligue s'apprête à vivre un début de semaine tendu.
Installé dans la tribune officielle dimanche après-midi à Rome, René Bouscatel a pu cohabiter plus confortablement avec les représentants de la F.F.R. présents autour de lui, pour un Italie-France bien plus tendu sur la pelouse du stadio Olimpico. C'est que, depuis vendredi et le communiqué accouché par le bureau de la LNR prenant acte du choix d'Alexandre Martinez comme président intérimaire de la Fédération, et un souhait « vivement » exprimé d'y voir « une période d'apaisement », la F.F.R. pouvait se réjouir de voir une Ligue bien moins véhémente envers elle que les semaines précédentes.
Las, la dolce vita du président de la Ligue risque de prendre fin dès son retour en France, en ce début de semaine. Dès samedi soir, des voix dissonantes ont peut-être fait parvenir leur écho jusqu'en Italie. Dans nos colonnes, dimanche, Pierre-Yves Revol, le président de Castres, dénonçait ainsi « une position amendée [...] sans consultation des clubs » qu'il disait ne pas comprendre et qui, selon lui « ne reflète pas la position des clubs ». Et, selon nos informations, les mécontents se sont réunis dans la soirée et ont décidé de demander plus de précisions à Bouscatel sur ce communiqué, qui les a surpris.
Pierre-Yves Revol, président de Castres : « Il faut que ce spectacle lamentable s'arrête »
Ces frondeurs seront aussi vigilants sur un point : que la démission des deux représentants de la LNR au comité directeur de la F.F.R. soit bien effective. S'ils n'entendent pas aller jusqu'à provoquer une révolution interne dans l'instance des clubs pro, ni acculer leur président, ces dirigeants contrariés, qui maintiennent que la F.F.R. mérite plutôt l'élection d'un nouveau président légitimé par un vote, attendent Bouscatel de pied ferme et comptent faire entendre leur voix. Qui fera peut-être regretter à Bouscatel son week-end de « pax romana ».
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