tour d'horizon

1. Agir pour limiter le réchauffement de la planète.

L'accumulation de gaz à effet de serre dans l'atmosphère piège la chaleur autour de la Terre. Le réchauffement planétaire entraîne un changement climatique qui a d'importantes conséquences pour les êtres humains et la biodiversité.

Hausse des températures : où en est-on ?

• La décennie 2011-2020 a été la plus chaude depuis environ 125 000 ans,
• en 2023 : +1,1°C de température moyenne par rapport à 1850.
• en 2100 : +1,5°C, seuil critique à ne pas dépasser ; +4,4°C annoncé dans le pire scénario du GIEC,
• l'arctique se réchauffe entre 2 et 4 fois plus vite que le reste de la planète. Sources : GIEC, 2019 et Nature, 2022.

Source : rapport de synthèse du sixième rapport d'évaluation du Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat (GIEC), 2023.

Changement climatique : quels impacts ?

• Élévation du niveau des mers et érosion des côtes, entraînant un déplacement des populations,
• acidification des océans,
• plus de vagues de chaleur et de sécheresses, de précipitations intenses et d'inondations, de tempêtes, etc. Avec des pertes de rendements sur les cultures et des impacts sur la biodiversité.

3,3 à 3,6 milliards de personnes vivent dans des zones déjà très vulnérables au changement climatique.

Entre 8 et 30 % des terres agricoles deviendront climatiquement inadaptées d'ici 2100.

Source : rapport de synthèse du sixième rapport d'évaluation du Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat (GIEC), 2023.

Comment faire ?

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• 9 tonnes de CO2EQ émises en moyenne par un Français en 2021,
• objectif 2050 : 2 tonnes par personne.

Source : ministère de la Transition écologique.

2. Économiser l'énergie.

Chauffage, climatisation, consommation importante de biens et services, transports, etc. Tout cela génère une consommation énergétique trop importante ainsi que des pollutions.

Plus d'habitants sur terre.

Nous sommes toujours plus nombreux mais les inégalités se creusent. Selon le GIEC, 35 à 45 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre sont liées à la consommation de 10 % de la population (ayant les plus hauts revenus).

• 1,5 milliard d'habitants sur terre en 1900,
• 8 milliards en 2023,
• peut-être 10 milliards en 2050.

Source : World Population Prospects, Nations Unies, 2022.

733 millions de personnes n'ont toujours pas accès à l'électricité. Source : Tracking SDG 7, The Energy Progress Report, Banque mondiale, 2022.

Des besoins mondiaux toujours croissants.

Chiffres pour l'année 2018 (calculs SDES d'après les données de l'AIE) :
• 2 fois plus de consommation mondiale d'énergie primaire qu'en 1978,
• la Chine représente à elle seule 22 % de la consommation mondiale, contre 8 % en 1978,
• les énergies fossiles dominent largement le mix primaire mondial (81 %).

Source : chiffres clés de l'énergie. Édition 2021, ministère de la Transition écologique.

La France, encore très dépendante des énergies fossiles et fissiles.

Pour répondre à tous ses besoins, elle utilise :
• sources d'énergie importées en France : 37 % de pétrole, 23 % de gaz, 20 % d'uranium, 1 % de charbon,
• sources d'énergie disponibles en France : 19 % d'énergies renouvelables.

Calculs ADEME d'après le bilan énergétique de la France 2020.

3. Préserver nos ressources.

Nous consommons 3 fois plus d'objets qu'il y a 60 ans, et nous les renouvelons très rapidement. Résultat : il faut toujours plus de matières premières pour leur fabrication, que la Terre est incapable de fournir sans voir ses stocks s'épuiser.

Des quantités limitées.

Minerais, métaux, hydrocarbures, etc. Ces ressources sont dites non renouvelables car elles mettent des milliards d'années à se reconstituer. Mais même celles dites renouvelables (eau, sols, biomasse, etc.) doivent avoir assez de temps pour se régénérer et elles ont leurs limites !

15 fois plus de matières premières extraites sur terre entre 1900 et 2015 (hydrocarbures, minerais et métaux, végétation, etc.). Source : Groupe international d'experts sur les ressources.

2,5 tonnes d'objets accumulés chez nous, c'est 45 tonnes de matières mobilisées pour les fabriquer ! Source : Modélisation et évaluation des impacts environnementaux des produits de consommation et biens d'équipement, ADEME, 2018.

Le jour du dépassement se rapproche.

Chaque année, c'est le même constat. Alors que nous entamons la 2ème moitié de l'année, l'humanité a d'ores et déjà consommé l'ensemble des ressources que la planète peut régénérer en 1 an. Et nous perdons sans cesse du terrain : en 1970, ce jour intervenait le 29 décembre. En 2022, c'était le 28 juillet !

Près de 3 planètes nécessaires si toute l'humanité vivait comme les Français ! Source : Country Overshoot Days 2022, Global Footprint Network.

Des progrès... mais pas assez rapides.

La conception, la réparation et le recyclage des équipements s'améliorent. L'écoconception des produits progresse, tout comme le partage d'objets et les achats de seconde main. Nous pouvons ainsi garder nos objets plus longtemps, acheter moins et mieux. Mais nous continuons à consommer beaucoup.

Notre nouveau challenge : plus de partage et moins d'objets inutiles dans nos placards !

2,8 millions de smartphones reconditionnés vendus en France en 2020 = 229 000 tonnes de matières premières consommées évitées. Source : Numérique responsable, et si nous adoptions les bons réflexes ? ADEME, 2022.

D'ici 2040, tous les emballages plastiques à usage unique seront interdits en France. Source : Loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire.

4. Protéger la biodiversité.

L'air que nous respirons, la nourriture et l'eau que nous consommons, le bois et le sable utiles pour construire nos logements, le coton de nos vêtements, etc. Tout cela nous vient de la nature. Pourtant, nos modes de vie fragilisent la faune et la flore partout dans le monde, mettant en péril de fragiles écosystèmes et la survie de l'humanité.

Un constat sans appel :
• 1 million d'espèces de plantes et d'animaux menacées d'extinction. Source : Rapport de l'évaluation mondiale de la biodiversité et des services écosystémiques, IPBES, 2019,
• plus de 70 % des cultures dépendent d'une pollinisation animale, notamment des insectes. Source : ministère de la Transition écologique,
• 1 espèce d'abeille et de papillon sur 10 en Europe est au bord de l'extinction, 1 espèce sur 3 est en déclin. Source : Progress in the implémentation of the EU Pollinators Initiative, Commission européenne via les listes rouges de l'IUCN, 2021,
• au rythme actuel de la déforestation, les forêts tropicales pourraient disparaître d'ici 50 à 70 ans. Source : biodiversite.gouv.fr,
• plus de 60 % des médicaments anticancéreux proviennent de sources naturelles, notamment de plantes de la forêt tropicale. Source : International Journal of Oncology,
• près de 30 % d'oiseaux en moins en 30 ans dans les villes et les campagnes françaises. Source : Suivi des oiseaux communs en France, bilan 1989-2019, Ligue pour la protection des oiseaux, Muséum national d'Histoire naturelle et Office français de la biodiversité, 2021.

Les états se mobilisent.

Lors de la COP15 biodiversité de 2022, 195 pays se sont engagés à protéger les espaces naturels sur 30 % de la planète et à restaurer 30 % des écosystèmes d'ici 2030. Autre avancée notable : la reconnaissance des peuples autochtones en tant que gardiens de la biodiversité.

En 2030, il sera interdit d'importer en France des produits forestiers ou agricoles contribuant à la déforestation (cacao, bœuf, soja, huile de palme, hévéa, bois et ses produits dérivés) Source : Stratégie Nationale de lutte contre la Déforestation Importée, 2018.

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