interviews

Le 11.06.2017


Koen Bouwman : "épuisé mais heureux"

"Aujourd'hui, ce n'était pas possible de partir en échappée une nouvelle fois. Ça a roulé à fond depuis le kilomètre zéro. J'ai fait une tentative dès le début, dans les 15 premiers kilomètres, mais le groupe a été repris. Alors j'ai juste roulé aussi vite que je pouvais pour pouvoir rester dans les délais, et en espérant que les gars à l'avant n'allaient pas trop marquer de points des grimpeurs. Je savais que mathématiquement c'était réglé, mais mon directeur sportif m'a dit de tout donner dans la dernière montée parce que j'avais 18 minutes de retard au pied ! Je suis épuisé mais heureux, c'est la plus belle semaine de ma carrière".


Emanuel Buchmann : "un grand honneur"


"C'était très dur à la fin. Je me suis contenté de suivre les roues mais ça allait trop vite pour moi sur la fin. J'ai tout donné jusqu'à la ligne et heureusement, c'était assez pour garder le maillot blanc. Louis Meintjes était ma seule menace dans ce groupe. Je n'ai pas réussi à tenir son rythme mais il m'a lâché suffisamment près de l'arrivée pour que je ne sois pas inquiété. C'est un grand honneur pour moi d'être le meilleur jeune du Dauphiné face à des concurrents d'une telle valeur. C'est vraiment beau avant d'aller au Tour de France où normalement, je n'aurai pas le même objectif car je travaillerai pour Rafal Majka". 


Romain Bardet : "j'ai encore du travail"


"Je ne peux pas avoir de regrets, c'était une belle course. Et j'ai vraiment essayé… j'ai même été pris de  crampes, je suis totalement déshydraté. Je n'ai pas eu de grandes sensations aujourd'hui. J'ai encore du travail à faire jusqu'au Tour de France. Richie Porte a été très fort tout au long de la semaine, et Fuglsang impressionnant surtout aujourd'hui. Mais je ne suis pas si loin. En fait, chacun se trouve dans ses temps de passage. Je dois rester concentré sur ce que je fais à l'entraînement, maintenant".


Arnaud Démare : "encore plus stressant qu'un sprint".


"Une journée comme aujourd'hui, c'est encore plus stressant qu'un sprint, parce qu'on peut vraiment tout rater en terminant hors-délais. Et dans ce cas, j'embarque en plus toute mon équipe et je peux les condamner. C'était terrible, à chaque fois qu'on entendait « attaque de Valverde », on savait que ça allait encore accélérer ! La dernière montée était vraiment très raide, très difficile… c'est comme ça quand on fait 80 kilos ! Mais tous ces efforts seront utiles. Parce que j'ai ce maillot vert, et c'était aussi le but de travailler dans ce genre de conditions en vue du Tour de France".

Jakob Fuglsang : "ça s'est transformé en bataille pour la gagne"


"C'est incroyable, je ne sais pas quoi dire… même avec le maillot jaune sur les épaules, je n'arrive pas à y croire. J'ai été plusieurs fois proche de porter le maillot jaune pendant ma carrière, mais c'est la première fois que ça se produit. Le plan de la journée c'était plutôt de conserver nos places au classement général avec Fabio, et ça s'est transformé en bataille pour la gagne. Nous avons bien joué sur l'attaque avec Fabio, nous avons été intelligents. Froome a été obligé de le prendre en chasse quand il était devant avec Valverde, pendant que moi j'essayais plutôt de rouler en m'économisant. 
Quand Martin a attaqué je voulais juste le suivre. Et ensuite, j'ai vu qu'il y avait une possibilité de gagner l'étape, et j'ai tout eu ! Il reste du chemin jusqu'au Tour, mais j'espère qu'avec Fabio on fera une belle équipe. Je pense que nous partagerons le leadership".