interviews du 10 juin 2018

le 10.06.2018


Adam Yates : "j’ai décidé d’attendre"


"Nous avons eu deux étapes d’affilée extrêmement dures. Les quatre derniers jours, j’ai été très souvent à l’initiative des attaques et aujourd’hui j’ai décidé d’attendre. J’ai placé mon accélération juste avant l’arrivée. Je sais que Romain Bardet essayait de me dépasser au classement général, et à chaque fois j’ai dû répondre. Le Tour de France est mon principal objectif de la saison, on s’en rapproche. Je suis content de gagner de la confiance pour cette course, je suis impatient maintenant".


Romain Bardet : "Yates a été plus sioux que moi"


"J’ai essayé de courir pour gagner la course aujourd’hui. J’ai été un peu généreux, et Adam Yates a été plus sioux que moi. Il y a une petite pointe de déception, parce qu’on en veut toujours plus et j’aurais peut-être pu trouver l’ouverture. Mais j’ai la satisfaction d’être monté en pression tous les jours. Les sensations sont très bonnes, c’est positif. Et nous avons aussi pris des repères collectifs.
Geraint Thomas a montré cette semaine qu’il était l’un des meilleurs coureurs de tout le peloton, et qu’il a la stature pour être un leader de l’équipe Sky. De notre côté, on est prêts à retravailler dur. Le programme, ce sera de faire quelques reconnaissances puis de continuer l’entraînement et d’arriver frais et dispos pour le Tour de France. Nous avons vu que Pierre Latour a encore franchi un cap cette année. Cela nous donne une force de frappe encore plus importante".


Pierre Latour : "nous n’avions rien à perdre".


"« C’est bien de voir que nous sommes en forme après avoir fait un stage en altitude en Sierra Nevada. C’est encourageant pour ce qui arrive. Aujourd’hui, nous avons encore montré que nous sommes une grosse équipe. Nous n’avions rien à perdre, alors nous avons essayé tout ce que nous pouvions. J’ai réalisé seulement hier que je n’étais qu’à neuf secondes du maillot blanc. C’est génial de l’avoir gagné en même temps que d’avoir travaillé toute la semaine pour Romain. Geraint avait également une grosse équipe, et il était le coureur le plus fort du peloton".


Geraint Thomas : "je savais ce que je pouvais perdre sur Yates".


"C’est fou de gagner une course aussi prestigieuse. Incroyable ! Je n’envisageais pas la victoire, je pensais juste au jour suivant, à la côte suivante. Et maintenant, je réalise. Les crevaisons aujourd’hui ne m’ont pas beaucoup aidé, il a fallu partir en poursuite pour revenir. Dans la dernière ascension, je savais ce que je pouvais perdre sur Yates. Chaque kilomètre, j’étais plus confiant et plus heureux. Et à 200m de l’arrivée, j’ai vraiment senti un soulagement quand ils ont commencé à sprinter pour l’étape".