vous êtes ici : accueil >> sport >> football >> rétro football >> rétro Euro >> Euro 2020 >>

présentation de l'UEFA Euro 2020

Un an après la date prévue, conséquence de la pandémie du Covid-19 ayant frappé la planète, le 16ème championnat d'Europe des nations tiendra en haleine les fans de football à travers le continent, du 11 juin au 11 juillet. Pour fêter les 60 ans de la compétition, l'Union Européenne de Football Association, alors présidée par le Français Michel Platini, avait décidé d'attribuer l'organisation à 12 pays différents, afin de "favoriser le développement du football, car il doit exister partout" selon l'ancien joueur de la Juventus. De Londres à Bakou en passant par Rome, où se déroulera le match d'ouverture Turquie-Italie, les meilleurs joueurs du Vieux Continent en découdront dans 11 stades (Dublin ayant du renoncer quelques mois avant le jour J) enfin garnis de spectateurs, même si les jauges diffèreront selon les villes-hôtes et les politiques sanitaires locales.

Mise à part la Grèce, tous les anciens vainqueurs seront au rendez-vous de l'épreuve, la 2ème réunissant 24 nations après l'Euro français en 2016. Un événement qui s'était soldé par un succès sportif et populaire, puisque près de 2,5 millions de personnes s'étaient massées dans les stades de l'Hexagone, soit 47 500 par rencontre. Si la situation sanitaire réduira forcément l'aspect festif de la compétition, le spectacle proposé sur le rectangle vert n'en sera pas moins alléchant. D'autant qu'en plaçant 4 de ses représentants (France, Croatie, Belgique et Angleterre) dans le dernier carré du Mondial 2018, l'Europe a réaffirmé sa domination sur la planète football.

Sacrée sous le déluge de Moscou, l'équipe de France tentera de décrocher un 2ème doublé Mondial-Euro de son histoire (après l'enchaînement 1998-2000), ce qu'aucune nation n'a réussi pour l'instant. "Quand on arrive dans le dernier carré pour un pays, quel qu'il soit, c'est déjà un succès", a déclaré le président de la Fédération française de football, Noël Le Graët en réponse à l'objectif assigné à Didier Deschamps. Nul doute que le sélectionneur tricolore, qui a gagné partout où il est passé ou presque, visera précisément la victoire finale, d'autant qu'il possède un effectif de 26 joueurs (au vu des risques sanitaires, l'UEFA a autorisé 3 éléments supplémentaires) à la hauteur de ses ambitions, comprenant notamment 15 champions du monde. "L'équipe favorite de cet Euro, pour sa qualité individuelle, collective et pour le nombre de grands joueurs qu'elle possède, c'est la France", a ainsi estimé le gardien de la Juventus, Gianluigi Buffon, brièvement passé par le Paris Saint-Germain et recordman des sélections (176) pour un joueur transalpin.

Collectivement au point sur le plan défensif, avec le capitaine Hugo Lloris toujours aussi rassurant dans son but, les Bleus possèdent un arsenal offensif tout aussi dissuasif. Meilleur buteur de l'Euro 2016 (6 réalisations), que les hôtes avaient laissé échapper lors de la prolongation de la finale face au Portugal, Antoine Griezmann retrouvera à la pointe de l'attaque tricolore un certain Karim Benzema, avec lequel il avait disputé le Mondial 2014. Le buteur du Real Madrid a convaincu Deschamps de le rappeler en sélection malgré la vive polémique qui avait opposé les 2 hommes lors de sa mise à l'écart avant l'Euro 2016. "On s'est vu, on a discuté longuement, c'était l'étape la plus importante, a expliqué "DD", lequel avait fait fi de la vox populi pendant 5 ans et demi. Après cela, j'ai eu une longue réflexion et j'ai pris une décision". Une décision dont se seraient certainement passés les futurs adversaires de l'équipe de France, déjà obnubilés par Griezmann et Kylian Mbappé. À seulement 22 ans, le prodige du PSG, nommé meilleur jeune joueur du Mondial 2018, est, comme Benzema, de la race des joueurs qui inspirent la crainte chez les défenseurs adverses. Glaner un 2ème trophée de suite dans une compétition internationale lui permettrait en outre de dépasser au palmarès son idole Cristiano Ronaldo, lequel avait atteint la finale pour son premier championnat d'Europe, en 2004.

17 ans plus tard, "CR7" martyrise toujours autant les défenses adverses, pour le plus grand bonheur des supporters de la "Seleção". Tenants du titre et futurs adversaires de la France au premier tour, les Lusitaniens comptent bien ne pas lâcher leur bien facilement, d'autant qu'une nouvelle génération, représentée par les 2 joyaux formés au Benfica, Ruben Dias (Manchester City) et João Felix (Atlético de Madrid), a pris ses aises. Le premier n'a rien à envier au Néerlandais de Liverpool Virgil Van Dijk (blessé et grand absent de cet Euro avec le phénomène norvégien Erling Haaland, non qualifié), à qui il a pris le titre officieux de meilleur défenseur d'Angleterre. Quant au second, qui a eu du mal à digérer son transfert pharaonique (120 millions d'euros) dans la capitale espagnole, son association avec Ronaldo pourrait enfin faire des étincelles, ce qui constituerait une bien mauvaise nouvelle pour les autres favoris de la compétition.

Futur pays-hôte de l'épreuve en 2024, l'Allemagne souhaitera avant toute chose faire oublier le camouflet du dernier Mondial en Russie, où les troupes de Joachim Löw n'avaient pas franchi l'obstacle des poules. Une telle issue pourrait se reproduire avec la France et le Portugal comme voisins de palier dans ce "groupe de la mort", mais avec une ossature issue du tout-puissant Bayern Munich et l'avantage de disputer le début de l'épreuve à domicile, la formation d'outre-Rhin possède de sérieuses chances de jouer les épouvantails. La remarque vaut également pour l'Angleterre, dont le seul sacre dans un tournoi majeur (le Mondial 1966) s'était déjà déroulé au stade de Wembley, et pour 2 anciens lauréats. Co-recordmen des succès (3) dans la compétition, avec l'Allemagne, les Espagnols souhaiteront eux aussi se faire pardonner leur décevante Coupe du monde 2018 avec une formation rajeunie et renforcée par la naturalisation express et in extremis du Français Aymeric Laporte, non retenu par Deschamps. Absente en Russie, l'Italie des Parisiens Marco Verratti, Alessandro Florenzi et Moïse Kean tentera quant à elle de retrouver le dernier carré d'une grande compétition pour la première fois depuis l'Euro 2012.

Plus que le voisin néerlandais, placé dans un groupe relativement abordable avec l'Autriche, l'Ukraine et la Macédoine du Nord (l'un des 2 bizuths avec la Finlande), l'adversaire numéro 1 de la France devrait à nouveau être la Belgique. 3 ans après la bataille de Saint-Pétersbourg remportée de justesse par les Bleus, grâce au coup de tête de Samuel Umtiti, les Diables Rouges n'ont pas oublié cette demi-finale qui avait engendré pas mal de rancœur. "Je préfère perdre avec cette Belgique que gagner avec cette France", avait notamment lâché à chaud Eden Hazard. Ralenti par les blessures et une adaptation compliquée au Real Madrid, l'ancien Lillois sera avec Kevin de Bruyne, joueur de la saison 2019-2020 en Premier League, le fer de lance des hommes de Roberto Martinez. "Je n'ai jamais eu de doutes le concernant. Nous verrons le meilleur Eden à l'Euro", a prévenu le sélectionneur des Diables, lequel dispose d'une collection de talents individuels à même de ramener au plat pays un premier grand titre international.