2. La meilleure façon de pailler
Tour d'horizon des petites choses à savoir pour une opération "paillage" 100 % réussie.
3 périodes idéales.
En début de saison de culture, quand les graines sont bien germées.
En été, quand il fait très chaud, en paillant sur sol humide.
En automne, pour protéger les plantes avant l'hiver et éviter de laisser le sol nu.
Ne paillez pas par vent fort pour éviter que des déchets s'envolent hors de votre jardin, ni quand il gèle car le paillis freine le réchauffement du sol.
Stockez le paillis bien au sec ! Si vous ne l'utilisez pas tout de suite, mettez-le dans un contenant percé de petits trous pour garantir une bonne aération ou bien étalé sur une bâche, dans un lieu à l'abri des intempéries.
Au préalable, pensez à faire sécher quelques jours les paillis riches en eau (gazon, herbe, etc.).
Où disposer le paillis ?
• au pied des arbustes,
• sous les haies,
• entre les rangs du potager,
• au pied des rosiers et des massifs floraux,
• dans les jardinières et les pots de fleurs.
5 étapes clés.
1. Désherber en éliminant les indésirables (chiendent, pissenlit, liseron, etc.), racines et rhizomes compris,
2. faire un léger apport de compost en surface, si possible,
3. décompacter la terre en binant un peu autour des végétaux,
4. étendre le paillis en couche de 3 à 5 cm, sans enfouir ni recouvrir la base de la plante,
5. arroser si nécessaire (selon l'humidité du sol, la météo à venir, etc.).
Par la suite, veillez à rajouter régulièrement du paillis pour conserver l'épaisseur initiale.
Connaissez-vous le mulching ? C'est une technique de tonte sans ramassage de l'herbe. La tondeuse mulcheuse coupe très finement la partie haute du gazon, dont les fragments se redéposent sur la pelouse. En se décomposant, l'herbe broyée servira d'engrais naturel. Une pelouse de 100 m carré c'est 60 à 110 kg de tonte par an.
Quand retirer le paillis ?
• Au début du printemps, au potager, pour laisser le sol se réchauffer plus rapidement et éviter la prolifération des parasites,
• lors des semis car le paillis pourrait gêner leur levée,
• au moment de planter pour éviter d'enfouir du paillis au contact des racines.
Les pièges à éviter :
• Un paillis trop humide attire parfois des nuisibles comme les limaces et peut asphyxier les racines : préférez les déchets secs et aérés.
• Un paillis trop épais risque de séduire les rongeurs : limitez l'épaisseur du paillis et retirez-le partiellement en hiver.
• Un paillis trop enfoui dans le sol peut provoquer un effet dépressif sur les végétaux en croissance, mais aussi être propice au développement de vers blancs et larves de taupin : il doit toujours être étalé en surface.
En savoir plus :
• Jardiner au naturel également disponible aux formats adaptés.
• Réussir son compost également disponible aux formats adaptés.
Attention aux idées reçues !
Le paillage transmet des maladies aux plantes ? Non si on n'utilise pas de débris végétaux malades sur place ou sur des plantes de la même espèce. On peut parfaitement utiliser des restes de légumes abîmés pour les massifs floraux ou pailler avec des feuilles malades au potager.
Le paillage favorise l'enracinement superficiel ? Oui mais il favorise aussi le maintien de l'humidité et fournit des éléments nutritifs, rapidement captés par les racines superficielles. De plus, il n'empêche pas l'enracinement profond, et ne fragilise finalement pas la plante.
Un concentré de biodiversité. Certains prédateurs naturels éliront domicile dans votre paillis : hérissons, lézards, crapauds, coccinelles, perce-oreilles, etc. Ils deviendront vos meilleurs alliés pour défendre votre jardin contre les ravageurs.