1. Réinventer les trajets quotidiens
Les 3/4 de nos trajets domicile-travail s'effectuent en voiture, le plus souvent seul. Et si on changeait nos habitudes ?
1. Le vélo a beaucoup d'atouts !
Circuler à vélo, c'est économique : le coût moyen d'un vélo classique s'élève en 2023 à un peu plus de 550 € (source : fr.statista.com). L'investissement est vite rentabilisé si l'on prend en compte les frais économisés en carburant. Non polluante, cette pratique est aussi bonne pour la santé. Selon l'OMS, 30 minutes d'activité physique quotidienne réduisent de 30 % le risque de maladies (cardiovasculaires, diabète, etc.). Sans compter le stress évité : fini les problèmes de stationnement et les embouteillages !
En ville, le vélo est aussi rapide que la voiture sur les distances inférieures à 5 km.
Le vélo à assistance électrique est également une alternative pour élargir la pratique à tous les publics (aux personnes plus âgées par exemple) ou pour parcourir de plus longs trajets. Enfin, pour transporter les enfants, votre animal de compagnie ou encore vos courses, le vélo-cargo est une parfaite alternative.
3,2 % des Français ont eu recours au vélo pour leurs trajets domicile-travail en 2021. Source : insee.fr.
À vélo, on est 2 à 3 fois moins exposé aux polluants de l'air qu'en voiture dans les embouteillages. Source : ADEME, Mobilité durable : les solutions pour demain, 2012.
Mai à vélo : un mois pour changer de braquet.
Initiée en 2020, l'opération Mai à vélo encourage chaque année les citoyens à découvrir ou à redécouvrir les joies de la bicyclette. Associations, entreprises, collectivités, institutions publiques s'engagent pour faire grandir la communauté de cyclistes, à travers plusieurs milliers d'événements sur l'ensemble du territoire. Pour participer ou sensibiliser votre entourage, votre entreprise, votre quartier, rien de plus simple. Rendez-vous sur le site maiavelo.fr.
Calculez vos émissions de CO2.
Sur 10 km, le métro émet 76 fois moins de CO2 que la voiture, le TER 7 fois moins et le bus près de moitié moins. Source : impactco2.
Estimer les émissions de CO2 de vos trajets domicile-travail ou comparer plusieurs modes de déplacement sur une même distance, c'est facile avec le simulateur impactco2.fr/transport !
Emmener les enfants à l'école sans voiture.
À ce jour, en métropole, un peu plus d'un tiers des enfants de maternelle et de primaire (35 %) sont déposés à l'école en voiture.
Dans les DROM-COM, ce chiffre grimpe respectivement à 55 et 56 % (source : ADEME, "Les pratiques de mobilité des enfants de la maternelle au lycée en France", 2025). Une tendance qui pose des problèmes de sécurité quand les enfants sont laissés en hâte à proximité de l'école dans le cadre de la pratique du "dépose-minute". Ce qui peut également créer des embouteillages et générer du stress.
Pour un trajet aussi court (souvent moins de 1 km), il y a d'autres options !
• adopter le pédibus ou le vélo-bus : proposés par certaines communes, ces dispositifs, encadrés par des adultes, permettent de convoyer à pied ou à vélo les enfants d'un même quartier,
• covoiturer : en s'organisant entre parents ou en profitant d'applications dédiées,
• solliciter l'école et les collectivités : pourquoi ne pas initier vous-même un pédibus, un caracycle, en demandant par exemple des aménagements sur la voirie (pistes cyclables, traversées sécurisées, signalétique renforcée, etc.) ?
2. Marcher au moins 30 minutes par jour.
42 % d'actifs, parcourant une distance domicile-travail de 1 km au plus, ont recours à la voiture (source : insee.fr), alors qu'il faut en moyenne 15 minutes pour effectuer 1 km à pied.
Cette habitude a un véritable impact sachant qu'un véhicule consomme plus et sera plus polluant sur de courtes distances.
La marche est bonne pour la santé physique et mentale, elle est bien sûr non polluante, et elle participe pleinement à l'apaisement des espaces publics.
Alors que 59 % des piétons considèrent que se déplacer dans leur commune est agréable, ils sont aussi un certain nombre à déplorer un manque d'aménagements assurant le confort des piétons (70 %) ou une absence de signalétique (69 %). Et si nos villes redonnaient à la marche la place qu'elle mérite ?
Les rues scolaires : une idée en plein essor.
Plusieurs pays européens déploient à plus ou moins grande échelle le concept de rues scolaires. Concrètement, la rue scolaire est une voie temporairement piétonnisée aux heures d'ouverture et de fermeture des classes. L'objectif est double : sécuriser les alentours des écoles et agir sur la qualité de l'air en encourageant des mobilités alternatives à la voiture.
En France, depuis la rentrée 2020, Paris a piétonnisé ou apaisé les abords de 80 écoles, Lyon a fait de même pour 23 écoles, Lille a créé des rues scolaires aux abords de 7 écoles.
À Paris, les premiers résultats sont positifs : les concentrations de dioxyde d'azote (NO2) baissent jusqu'à 30 % autour des écoles piétonnisées.
Source : respire-asso.org/les-rues-aux-ecoles-ca-marche.
Challengez votre mobilité !
Chaque année en septembre, participez à la Semaine européenne de la mobilité ! Vous pouvez mettre en place un "Challenge mobilité" au sein de votre entreprise afin d'encourager tous les salariés à laisser leur voiture au garage.
3. Des transports à la carte.
En fonction du nombre d'usagers, les transports en commun émettent moins de polluants mais aussi moins de gaz à effet de serre. Ils sont enfin plus économiques que la voiture individuelle à moteur thermique.
Si le coût annuel moyen d'un trajet travail de 10 km est de 1 000 € en voiture, il n'est que de 300 € en bus ! Quand l'offre existe, mieux vaut donc privilégier le métro, le tramway, le bus ou encore le train. D'autant que des aménagements se développent pour favoriser l'accès aux gares. C'est un bon moyen d'expérimenter l'intermodalité en panachant sur un même trajet marche, vélo et un ou plusieurs transports en commun !
En savoir plus : ils ont gagné à adopter des modes de déplacement plus vertueux. Découvrez leurs témoignages dans l'article "Trajets domicile-travail : vous aussi, optez pour une mobilité plus durable", disponible sur la librairie en ligne de l'ADEME.
4. Covoiturer le plus souvent possible.
Le covoiturage est un phénomène massif : sur une année, 14 millions de Français déclarent l'avoir pratiqué pour un trajet de courte distance (dont 800 000 via une plateforme de covoiturage), 13 millions pour un trajet de longue distance (dont 7 millions via une plateforme). Source : ADEME, Enquête Nationale sur le Covoiturage, 2025.
Cette pratique a de nombreux avantages que ce soit pour partir en week-end, en vacances ou se rendre au travail : le partage des frais de carburant, des émissions de CO2 divisées par le nombre de passagers et plus de convivialité ! Outre les sites de mise en relation entre particuliers et les services de covoiturage proposés par certaines entreprises, on peut tout simplement s'arranger entre collègues ou voisins.
Des aides incitatives peuvent en outre également vous être proposées : par les Autorités Organisatrices de la Mobilité (AOM) mais aussi par les entreprises, notamment via le forfait mobilités durables.
Un trajet quotidien de 30 km partagé avec un collègue, c'est 2 000 € économisés par an. Source : ADEME, Développement du covoiturage régulier de courte et moyenne distance, 2017.
5. Autre option : l'autopartage.
Ce service de mise à disposition de véhicules pour une courte durée s'étend partout en France. Avec différentes offres : en boucle (retour du véhicule à la station de départ), en trace directe (sans obligation de remettre le véhicule à la station de départ) ou encore en free-floating (en libre-service dans une zone dédiée). Après tout, pourquoi posséder une voiture quand on peut en utiliser une en cas de besoin ?
6. Télétravailler pour économiser du temps et du carburant.
Ces dernières années, la pratique du télétravail s'est étendue. Exercer son métier à domicile peut avoir des effets bénéfiques sur la vie personnelle et professionnelle, mais aussi sur la planète.
Le télétravail permet de réduire de 69 % le volume de nos déplacements les jours télétravaillés.
Source : ADEME, Télétravail, (Im)mobilité et modes de vie, 2020.
En 2023, 18,8 % des salariés ont télétravaillé au moins 1 jour par semaine. Source : Insee.
Télétravailler, oui mais…
Attention : le travail à la maison peut générer de nouveaux déplacements !
Des trajets moins mutualisés quand on profitait auparavant d'un déplacement domicile-travail pour déposer les enfants à l'école par exemple.
Plus de petits déplacements en voiture pendant les périodes de pause, pour aller faire des courses ou du sport par exemple.
Un risque d'allongement du trajet domicile-travail lié à l'opportunité offerte par le télétravail d'habiter plus loin de son entreprise.