2. Utiliser un véhicule plus vert
Les dispositifs se multiplient pour limiter les impacts des véhicules polluants en ville. Comment s'adapter quand on n'a pas d'autres choix que la voiture ?
Bien choisir son véhicule.
Les véhicules thermiques posent aujourd'hui 2 problèmes majeurs. En émettant de nombreux gaz à effet de serre, ils contribuent à l'aggravation du réchauffement climatique.
En émettant des polluants (oxydes d'azote, particules au freinage, etc.) ils dégradent considérablement la qualité de l'air extérieur, ce qui constitue un enjeu majeur de santé publique.
Parmi les véhicules neufs vendus en France au cours de l'année 2024, plus de 49 % sont des SUV, alors qu'ils consomment 11,5 % de plus que les berlines. Pour économiser et moins polluer, il reste donc préférable de se tourner vers des modèles plus légers. En se fiant aux bons repères : l'étiquette énergie/CO2 sur les véhicules vendus par des professionnels, la vignette Crit'Air, ainsi que le site Car Labelling.
À ce jour, la solution présentant le moins d'impacts environnementaux reste le véhicule électrique. Adapté pour la majorité des trajets quotidiens, son utilisation n'est pas émettrice de gaz à effet de serre ou d'oxydes d'azote. Peu bruyants et participant donc à la diminution du bruit environnant, ces véhicules ont toute leur place, notamment en milieu urbain.
Ils nécessitent peu d'entretien et sont désormais dotés de moteurs de puissance comparable à ceux des voitures thermiques !
En 2024, la part de marché des véhicules électriques représente 16,9 %. Source : Car Labelling.
Les voitures hybrides rechargeables, équipées d'un moteur électrique et d'un moteur thermique, n'émettent pas de CO2 uniquement lorsqu'elles sont rechargées via une borne de recharge et utilisées en mode électrique.
En savoir plus : comparez les véhicules neufs (énergie, CO2, polluants, etc.) sur carlabelling.ademe.fr.
La vignette Crit'Air : le certificat qualité de l'air.
Lors d'un épisode de pollution, en cas de mise en œuvre d'une circulation différenciée, pour circuler ou stationner dans certains territoires, votre véhicule doit disposer d'une vignette Crit'Air.
Ce certificat classe les véhicules sur une échelle de 6 catégories, en fonction de leurs émissions polluantes en particules fines et oxydes d'azote.
En savoir plus : pour commander votre vignette, rendez-vous sur le site certificat-air.gouv.fr
Un deux-roues plutôt qu'une voiture ?
Rapidité, facilité pour se garer, consommation de carburant réduite, etc. vous êtes nombreux à opter pour des scooters, motos, etc.
Du point de vue environnemental, ils peuvent être une alternative à l'autosolisme dans la mesure où un deux-roues émet moins de CO2 et prend 3 à 4 fois moins de place en matière de stationnement.
De plus, le marché évolue dans le bon sens : les fabricants de motos et de scooters sortent à leur tour des alternatives peu polluantes (existent en version électrique).
Au moment d'acheter votre deux-roues, privilégiez un modèle adapté à votre utilisation, en évitant notamment les modèles surpuissants, à consommation élevée (un électrique ou équivalent 125 cm cube suffit largement pour un usage urbain).
Quelques conseils en plus :
• ne modifiez pas la ligne d'échappement, dont le niveau sonore est, d'origine, plus élevé que celui des voitures,
• vérifiez qu'il respecte bien la dernière norme d'homologation Euro5 (qui fixe les limites maximales de rejet de gaz polluants).
Un malus écologique sur les véhicules les plus émetteurs et les plus lourds.
Un malus écologique concerne les véhicules dont les émissions de CO2 par km excèdent le seuil de 113 g de CO2 par km (avec une taxe plafonnée à 70 000 €). Un malus au poids s'applique également aux véhicules de plus de 1 600 kg. Certaines exonérations et abattements sont prévus. Pour en savoir plus consultez le site economie.gouv.fr.
Économiser 5 pleins par an, c'est possible !
Quelques réflexes suffisent pour consommer moins de carburant et limiter ses émissions.
Place à l'écoconduite !
• Conduire sans à-coups ni surrégime : c'est 40 % de consommation en moins par rapport à une conduite agressive en ville,
• maîtriser sa vitesse : 10 km/h en moins sur l'autoroute, c'est 3,5 à 4,5 L de carburant économisés sur 500 km,
• éviter les freinages brusques : l'érosion des pneus libère chaque année 6 millions de tonnes de particules fines dans le monde,
• stopper le moteur à chaque arrêt de plus de 20 secondes : cela consomme moins de carburant que de le laisser tourner au ralenti.
Attention aux consommations superflues :
• enlever les coffres et les galeries inutilisés : avec la prise au vent, ils peuvent générer jusqu'à 10 à 15 % de consommation en plus,
• limiter le recours à la climatisation : pour éviter jusqu'à 7 % de consommation supplémentaire.
Un bon entretien :
• faire vérifier les filtres à air et à huile,
• opter pour des pneus basse consommation (jusqu'à 5 % d'économies) et les gonfler régulièrement.