4. Vacances, courses… limiter les kilomètres

Préserver la qualité de l'air et réduire ses émissions de gaz à effet de serre, c'est aussi interroger ses choix en matière de tourisme et de consommation.

1. Voyager sans prendre l'avion.

69 %, c'est la part des transports dans les émissions de gaz à effet de serre du secteur touristique, dont l'empreinte annuelle équivaut, à elle seule, à celle de 10,5 millions de Français. Source : ADEME, "Bilan des émissions de gaz à effet de serre du secteur du tourisme en France en 2022", 2025.

En cause, nos trajets allers-retours longue distance, souvent effectués en voiture, et le transport aérien. Des solutions simples existent toutefois pour alléger notre impact sur le climat.

Pour voyager, vive le train.

On peut l'utiliser pour voyager en France comme à l'étranger. Le voyage prendra certes un peu plus de temps, mais c'est l'occasion de voir du pays, de s'émerveiller des paysages traversés et pourquoi pas, de faire quelques escales où bon nous semble.

Pour comparer l'impact CO2 des différents modes de transport, utilisez le simulateur impactco2.fr/outils/transport.

Slow tourisme : voyager tout en prenant son temps.

Privilégier des destinations moins lointaines pour nos vacances et profiter de la diversité de la France est une autre bonne idée.

Et, une fois sur place, il est aussi possible d'opter pour des modes de déplacement qui laisseront la voiture de côté. Un choix qui vous permettra de prendre le temps de savourer la beauté des environnements visités et de déconnecter pleinement. Des solutions vous sont proposées en région, comme en Bretagne, Nouvelle-Aquitaine ou en Normandie.

Tester des vacances à vélo.

Le cyclotourisme ne cesse de se développer depuis environ 10 ans. Aujourd'hui, c'est l'ensemble du territoire qui est sillonné de voies vertes, ou de routes aménagées de voies cyclables sécurisées : 26 100 km de voies sont aujourd'hui ouvertes (dont 70 % sont utilisées à des fins de loisirs et de tourisme).

1 290 nouveaux km d'itinéraires cyclables ont été ouverts en 2023, ce qui porte à 21 530 km le nombre de km réalisés (82,5 % du schéma).

À votre tour de profiter de cette offre d'exception, en consultant le site francevelotourisme.com.

Source : DGE, Le tourisme à vélo.

La France est la 2ème destination mondiale pour le tourisme à vélo après l'Allemagne. Source : DGE, Le tourisme à vélo.

Et si le désir d'ailleurs est trop fort.

Si vous décidez tout de même de prendre l'avion pour une destination lointaine, faites le plus long séjour possible, voyagez léger et évitez les escales. Le décollage est en effet très émissif en gaz à effet de serre.

Pour un aller-retour Paris-Turin, une personne émet environ 152 kg équivalent CO2 en avion, contre 3,3 kg seulement en TGV. Source : Comparateur de mobilité de la SNCF.

En savoir plus : consultez le guide Passer des vacances plus écologiques, disponible aux formats braille, caractères agrandis et audio.

2. Consommer au plus près de chez soi.

Comment limiter nos trajets et ceux induits par nos choix de consommateurs ? En commençant par acheter local ! Pour l'alimentation par exemple, privilégier les circuits courts et les produits de saison évite bien des kilomètres parcourus pour l'acheminement de produits qui proviennent parfois de très loin. Et le bilan est encore meilleur quand on choisit de faire ses courses en laissant sa voiture au garage.

Indispensable : limiter au maximum la voiture.

Mis bout à bout, tous nos déplacements finissent par peser lourd en matière d'émissions de gaz à effet de serre tout au long de l'année. Par exemple, un sportif se rendant à l'entraînement 3 fois par semaine à vélo plutôt qu'en voiture évitera le rejet de 271 kg de CO2 chaque année, sur un trajet de 10 km aller-retour.

3. E-commerce : les colis aussi prennent les transports.

Acheter en ligne, c'est pratique : un clic suffit. Sauf que nos colis peuvent faire un très long voyage jusqu'à nous. Nos choix comptent !

Éviter de multiplier les commandes : pas d'emballement, au risque de surconsommer ! Pensez aussi à grouper vos commandes : une seule vaut mieux que plusieurs petites qui multiplient les trajets.

Limiter les retours de produits : posez-vous les bonnes questions avant de valider votre commande. Retourner un produit, c'est augmenter les transports et les déchets liés aux emballages.

Privilégier les points relais : pour déposer les commandes, les livreurs font moins de kilomètres qu'en livrant à domicile ! Pensez aussi aux consignes automatiques ou au click and collect en magasin. Mais attention : pour que l'impact soit réellement moins important qu'une livraison à domicile, il est nécessaire de se rendre sur les lieux à vélo ou à pied. impactco2.fr/outils/livraison

Éviter l'acheminement par avion : il n'est certes pas toujours facile de savoir si votre colis sera acheminé par avion. Penser à consulter les rubriques livraison ou vérifiez l'adresse de l'e-boutique via laquelle vous commandez pour obtenir de précieux renseignements.

En savoir plus : consultez le site impactco2.fr/outils/livraison.