6. Réduire son empreinte écologique aux sports d'hiver

Plusieurs actions sont possibles pour diminuer les impacts environnementaux des vacances à la neige.

6.1. La montagne en hiver reste un plaisir.

Ces dernières années, plusieurs stations de moyenne montagne ont été fortement touchées par la baisse de l'enneigement, qui devient très incertain pour les stations situées à moins de 2 000 m. Certaines ont même définitivement fermé car elles ne recevaient plus assez de touristes pour être rentables. Les Français continuent tout de même à profiter des vacances d'hiver à la montagne : 1 Français sur 4 a pratiqué une activité de neige (ski, luge, raquettes, etc.) ces 3 dernières années et 40 % des Français ont séjourné en montagne en hiver pour skier. Source : Harris pour Atout France, Étude "Les Français à la montagne", octobre 2024.

• 1 français sur 5 skie,
• 1 français sur 7 skie chaque année.

6.2. Des solutions pour moins d'impacts.

Partir sans voiture.

Vous évitez ainsi les embouteillages, les routes enneigées et la pose des chaînes pour monter jusqu'en station.

Bonne nouvelle, il existe des outils pour vous faciliter la vie :
• POW Mobility, par exemple, vous oriente vers les alternatives à la voiture pour prendre la direction des Alpes. Il vous permet aussi de planifier, réserver et payer en une seule fois votre trajet, et ce, même lorsqu'il combine différents modes de transport ou prestataires,
• certaines stations proposent des réductions sur les forfaits de ski si vous venez sans votre voiture personnelle (en covoiturage ou en train). La station des Arcs, par exemple, offre le funiculaire aux personnes présentant un billet de train,
• une fois sur place, vous pouvez découvrir ou redécouvrir la montagne autrement (toujours sans voiture). Le site Changer d'approche met à votre disposition de nombreux guides pour vous faire profiter de bons plans.

Choisir une station engagée.

Plusieurs stations s'organisent pour préserver la montagne et rendent visible leur engagement pour les vacanciers.

Le label Flocon Vert en est un bon exemple.

Sur la base de 21 critères, il identifie les stations les plus engagées en faveur de la transition écologique. De nombreux enjeux sont abordés, de la gouvernance à l'exigence de mise en place d'une stratégie touristique 4 saisons, en passant par la gestion des ressources, le traitement des déchets, la mise à disposition de transports doux (pour les saisonniers comme pour les touristes) ou encore l'établissement d'une politique de maîtrise énergétique, à travers les équipements ou les constructions à haute performance énergétique.

L'Écolabel européen existe aussi pour des hôtels, centres d'hébergement, résidences hôtelières et campings. Dans ces hébergements, au moins 50 % de l'électricité provient d'énergies renouvelables, des actions concrètes sont mises en place pour éviter le gaspillage alimentaire et pour veiller à une consommation d'énergie et d'eau raisonnée. Enfin, le personnel est formé aux gestes visant à protéger l'environnement.

En savoir plus : d'autres labels sur les hébergements touristiques existent. Consultez notre sélection sur agirpourlatransition.ademe.fr/particuliers/labels-environnementaux

Les bons gestes à adopter une fois dans l'hébergement.

• À l'hôtel, évitez de changer les serviettes de toilette tous les jours,
• ne surchauffez pas la chambre ou le logement et pensez à baisser le chauffage quand vous sortez,
• prenez des douches courtes pour ne pas consommer trop d'eau chaude,
• triez vos déchets en respectant les consignes de la commune qui vous accueille.

6.3. L'empreinte carbone d'une journée au ski.

Total : 48,9 kg CO2e (valeur moyenne).

Étude réalisée pour une journée de ski à La Clusaz, le Grand-Bornand et Tignes.

• Logement touristique : 1,7 kg CO2e.

• Alimentation : 4 kg CO2e. Végétarien : 1 kg CO2e (soit une réduction de 75 % de l'impact de l'alimentation).

• Transport, 25,4 kg CO2e : pour une personne venant d'Annecy : 22,1 kg CO2e si elle vient en voiture seule et 5,5 kg CO2e si elle vient en voiture avec 3 autres personnes ; pour une personne venant de Londres (Royaume-Uni) : 61,7 kg CO2e si elle vient en avion puis taxi et 5,0 kg CO2e si elle vient en train puis bus.

• Domaine skiable : 1,4 kg CO2e.

• Collectivité : 7,9 kg CO2e. Infrastructures, équipements et services en lien avec les activités touristiques.

Source : ADEME, "Réalisation de bilans de gaz à effet de serre et stratégie climatique associée", 2025.

Quelle empreinte pour l'équipement de ski ?

Total : 8,52 kg CO2e.

• Paire de skis : 7 %, 3,6 kg CO2e,
• veste Gore-Tex : 3 %, 1,7 kg CO2e,
• chaussures de ski : 3 %, 1,3 kg CO2e,
• pull en acrylique : 1 %, 0,7 kg CO2e,
• pantalon de ski : 1 %, 0,6 kg CO2e,
• t-shirt en polyester : 0,3 %, 0,2 kg CO2e,
• gants, moufles : 0,4 %, 0,2 kg CO2e,
• bâtons de ski : 0,2 %, 0,1 kg CO2e,
• casque de ski : 0,1 %, 0,1 kg CO2e,
• lunettes de soleil : 0,02 %, 0,01 kg CO2e,
• paire de chaussettes : 0,02 %, 0,01 kg CO2e.

En savoir plus : consulter l'article "Les sports d'hiver : quels impacts écologiques ?" sur mtaterre.fr/articles/les-sports-dhiver-quels-impacts-ecologiques/

6.4. Les bons plans pour la tenue, les skis et les raquettes.

Privilégiez la location à l'achat d'équipements neufs.

L'occasion est aussi une piste à explorer : on trouve facilement sur les sites de vente entre particuliers des vêtements, des skis, des raquettes ou des luges.

Évitez les vêtements qui contiennent des Perfluorocarbures (PFC). Ces composés sont appréciés par les fabricants car ils rendent le tissu imperméable et respirant. Cependant, ils sont particulièrement volatils et de puissants gaz à effet de serre. Enfin, selon l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), ils ont des effets néfastes sur la santé et agissent, notamment, en qualité de perturbateur endocrinien.

6.5. Attention aux déchets.

Chaque année, lorsque la neige fond, on retrouve des quantités de déchets jetés au sol par les skieurs et les randonneurs. Ces déchets polluent le sol et l'eau et peuvent être dangereux pour les animaux.

50 ramassages (couvrant seulement 5 % du territoire) organisés par l'association "Montagne Zéro Déchets" ont permis de collecter :
• plus de 11 tonnes de déchets sauvages,
• 24 000 mégots, soit 4 millions de mégots si les ramassages avaient eu lieu dans les 288 stations françaises.
Source : Bilan 2022, Montagne Zéro Déchet.

En savoir plus : Découvrez sur notre chaîne YouTube la vidéo "Tout ce qui se cache sous la neige", youtube.com/watch?v=ecgQ37U5_-w