2. De bonnes habitudes pour un air sain

Gestes utiles, produits à éviter : tour d'horizon de tout ce qu'il faut faire pour bénéficier d'un air sain chez soi.

Aérer et laisser l'air circuler.

Même si vous bénéficiez d'un système de ventilation mécanique contrôlée, veillez à ouvrir grand les fenêtres 5 à 10 minutes le matin et le soir pour contribuer à garantir un air sain, même en hiver ! Pensez aussi à aérer pendant et après les activités émettrices de polluants (passage de l'aspirateur, utilisation de produits d'entretien, séance de bricolage, etc.) ou de vapeur d'eau (douche, bain, lessive, cuisson, etc.).

Autre règle d'or : ne jamais obstruer une bouche d'extraction de ventilation mécanique ou une grille d'aération, et penser à les dépoussiérer régulièrement.

Veiller au bon taux d'humidité : entre 40 et 60 % : pour contrôler le taux d'humidité d'un mur ou d'une pièce, on peut s'équiper d'un hygromètre. Et si des moisissures apparaissent sur les murs et plafonds, nettoyez-les sans tarder et recherchez-en la cause : fuite d'eau, capillarité, infiltration ou renouvellement d'air insuffisant ? Source : P. Wolkoff, S.K. Kjaergaard, The dichotomy of relative humidity on indoor air quality, Environment International, 2007.

Soigner son intérieur sans polluer.

Nos activités quotidiennes à la maison peuvent libérer des polluants.

Alors, comment les limiter ?

Pour le ménage, privilégiez les produits de nettoyage affichant un label environnemental, ou encore le nettoyage à la vapeur et les chiffons humides ou en microfibres qui suffisent souvent pour les vitres et le sol.

Côté déco, utilisez des produits peu émissifs : l'étiquette "émissions dans l'air intérieur" présente sur les peintures, papiers peints, vernis, colles, etc. signale leur niveau d'émission en COV sur une échelle de A+ (émissions faibles) à C (émissions fortes). Repérez aussi les labels environnementaux pour le mobilier, les matelas ou le linge de maison.

Et pour éviter l'excès d'humidité, source indirecte de polluants, pensez à couvrir les casseroles et à activer la hotte en cuisine, mais aussi à faire sécher le linge à l'extérieur ou dans une pièce bien ventilée.

Désodorisants d'intérieur : la fausse bonne idée.

Attention aux parfums d'intérieur : une odeur agréable n'est pas synonyme d'air sain !

Comme les bougies parfumées ou l'encens, les désodorisants "non combustibles" ont des impacts négatifs sur la qualité de l'air intérieur. Mieux vaut donc limiter l'utilisation de vaporisateurs, gels diffuseurs, mèches et bâtonnets imbibés de parfum liquide ou autres diffuseurs automatiques.

Sachez aussi que la première utilisation est plus émissive : pour un spray par exemple, une première vaporisation à l'extérieur est recommandée. Quant aux huiles essentielles, méfiance : au-delà de leurs propriétés antibactériennes, elles peuvent irriter les voies respiratoires ou causer des allergies.

Que penser des plantes et autres "purificateurs d'air" ?

De nos jours, l'efficacité des plantes pour dépolluer l'air dans les logements n'est pas démontrée. De même, les tests menés sur les purificateurs d'air ne font pas toujours leurs preuves en conditions réelles d'utilisation. Certains peuvent également générer des sous-produits susceptibles d'être nocifs.

En savoir plus :
• découvrez les labels environnementaux conseillés par l'ADEME sur agirpourlatransition.ademe.fr/particuliers/labels-environnementaux
• avis de l'ADEME Épuration de l'air intérieur par photocatalyse : disponible sur la librairie en ligne de l'ADEME,
• étude de l'ADEME Plantes et épuration de l'air intérieur : disponible sur la librairie en ligne de l'ADEME,
• guide Faire le ménage de façon plus écologique disponible aux formats braille, caractères agrandis et audio.