5. Que vaut-il mieux mettre dans nos assiettes ?

5.1. Davantage de produits céréaliers, de légumes secs, de fruits et de légumes.

En plus d'être riches en nutriments, ces aliments ont beaucoup moins d'impacts environnementaux (par kg ou kcal) que le lait, les œufs et surtout la viande.

Pour se nourrir de manière équilibrée, durable et diversifiée, il est possible de remplacer régulièrement la viande par des légumes secs (ou "légumineuses") : lentilles, pois, haricots secs, etc. Cela est même recommandé par Santé publique France qui conseille d'en manger au moins 2 fois par semaine.

Voici ses autres recommandations pour les adultes : 5 fruits et légumes par jour, une petite poignée de fruits à coque non salés par jour, des féculents tous les jours (complets s'ils sont à base de céréales), 2 produits laitiers par jour et de l'eau à volonté.

Important : privilégier le local et de saison !

Ce choix de consommation a une influence directe sur la réduction des transports, tout en contribuant, là aussi, au soutien de l'économie locale. Des systèmes de vente directe du producteur au consommateur, tels que les marchés paysans ou les AMAP (Associations pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne) se développent aussi et contribuent à renforcer les liens entre les consommateurs et les agriculteurs.

Mieux vaut consommer des légumes frais de saison. Par exemple, une tomate française produite hors saison génère 7 fois plus de kg équivalent CO2 par rapport à la même tomate produite à la bonne saison. Source : Agribalyse, données d'impact sur l'ensemble du cycle de vie.

En savoir plus :
• pour consommer de saison, consultez l'application mesfruitsetlegumesdesaison.fr, impactco2.fr/outils/fruitsetlegumes
• Un calendrier à imprimer "À chaque mois ses fruits et légumes", disponible sur la librairie en ligne de l'ADEME.

3 bonnes raisons d'adopter les légumes secs.

1. Bons pour la santé. Riches en fibres et en protéines végétales, les légumes secs sont aussi sources de vitamines et de minéraux. Associés à des céréales complètes pour constituer une assiette équilibrée, ils peuvent être une alternative à la viande et au poisson ; avec l'avantage de contenir moins de matières grasses.

2. Bons pour l'environnement. Les plants de légumes secs sont capables de fixer l'azote de l'air, de l'utiliser pour leur croissance, puis de le restituer au sol, le rendant disponible pour la culture suivante. Ils nécessitent ainsi moins d'engrais et génèrent moins d'émissions de gaz à effet de serre que d'autres plantations.

3. Un substitut à l'alimentation carnée. Avec ou sans trempage préalable, les légumes secs se cuisinent en multiples recettes, originales (cookies protéinés, terrine végétale, chili sin carne, etc.) ou plus traditionnelles (dahl, houmous, falafels, etc.). Et si l'on manque de temps, il est possible de les consommer en bocaux, conserves, surgelés, etc.

En savoir plus : Fiche pratique "Les légumes secs aux petits oignons", disponible sur la librairie en ligne de l'ADEME.

5.2. Moins de viande et de poisson.

En réduisant votre consommation de viande, vous pourrez opter, avec un budget constant, pour des produits issus de filières plus durables et de qualité : viande bovine provenant de pâturages, volaille de plein air, etc. Certains types d'élevages contribuent à l'équilibre écologique des territoires : biodiversité, fertilité des sols, etc.

C'est aussi une manière de soutenir l'agriculture locale sachant qu'environ 25 % de la viande bovine, 30 à 40 % de la volaille et 35 % de la viande de porc consommées en France sont aujourd'hui importées.

5.3. De l'eau du robinet.

Les bouteilles d'eau en plastique génèrent des déchets, sans compter les impacts liés à leur transport. Mieux vaut donc privilégier l'eau du robinet. Ce constat vaut également pour les sodas, boissons sucrées et alcools, riches en calories mais faibles en apports nutritifs.

5.4. Comparaison des émissions de gaz à effet de serre de 3 menus.

En kg équivalent CO2 (kg eq CO2).

5,19 kg eq CO2, Nutri-Score C :
• salade de tomates de saison : 0,1,
• panna cotta : 0,64,
• steak-frites : 4,45.

2,46 kg eq CO2, Nutri-Score B :
• salade niçoise : 1,08,
• glace à la vanille : 0,19,
• poulet au curry avec riz : 1,19.

1,71 kg eq CO2, Nutri-Score B :
• salade verte avec sauce : 0,08,
• tarte tatin : 0,48,
• lasagnes végétariennes : 1,15.

Source : émissions de gaz à effets de serre pour une portion moyenne ADEME/Food GES 2016.

En savoir plus :
• le livre de recettes et astuces anti gaspi de Too Good To Go et de l'ADEME, disponible sur la librairie en ligne de l'ADEME,
• Étiquettable, l'application mobile de cuisine durable à retrouver sur etiquettable.eco2initiative.com,
• La Fabrique à menus pour manger varié et équilibré disponible sur mangerbouger.fr/manger-mieux/la-fabrique-a-menus

5.5. Qu'est-ce que le Nutri-Score ?

Le Nutri-Score est un logo conçu par Santé publique France dans le cadre de la loi de modernisation du système de santé du 26 janvier 2016.

Il informe sur la qualité nutritionnelle des produits. Une lettre (de A à E) et une couleur sont attribuées en fonction de leur teneur en nutriments et aliments à favoriser (fibres, protéines, fruits et légumes) et à limiter (énergie, acides gras saturés, sucres, sel).

En savoir plus : la brochure de Santé publique France Le Nutri-Score pour mieux manger en un coup d'œil, santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/nutrition-et-activite-physique/documents/brochure/le-nutri-score-pour-mieux-manger-en-un-coup-d-œil