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La 77ème édition du Critérium du Dauphiné donne rendez-vous aux coureurs comme l'année dernière dans l'Allier, cette fois-ci pour une première étape entre Domérat et Montluçon le 8 juin. Le séjour auvergnat du Dauphiné accompagnera Romain Bardet pour ses derniers coups de pédales dans le peloton cycliste professionnel. 2ème de la course en 2016 derrière Chris Froome comme sur le Tour, le Français n'est pas le seul à avoir inscrit le Critérium à son programme : le podium du Tour de France 2024 devrait à nouveau être réuni avec Tadej Pogacar, Jonas Vingegaard et Remco Evenepoel. Leur confrontation sera suivie dans les moindres détails, depuis le contre-la-montre de Saint-Péray (étape 4) jusqu'à l'arrivée finale au Plateau du Mont-Cenis, en passant par les chocs attendus sur les étapes menant aux stations de Combloux (étape 6) et de Valmeinier 1800 (étape 7).

L'air de la montagne, vivifiant en toute saison, diffuse un parfum très particulier à l'approche de l'été, spécifiquement sensible aux amateurs de courses cyclistes. Les grandes batailles de grimpeurs sont programmées sous le soleil de juillet, mais celles du mois de juin ont le charme de la découverte et des révélations : on dissèque au fil des jours l'état de forme des as du vélo sur le Critérium du Dauphiné, et on y lit quelquefois l'avenir. Sur les 8 jours de confrontation au menu 2025, une montée en régime progressive a été prévue. Les scénarios envisagés pour les deux premières étapes, avec des arrivées à Montluçon (étape 1) et à Issoire (étape 2), autorisent les sprinteurs à déclarer leurs ambitions, à condition de tenir la distance dans les reliefs accessibles des départements de l'Allier et du Puy-de-Dôme. 

En quittant Brioude (étape 3), le clin d'œil à Romain Bardet est appuyé, l'enchaînement de la côte de Cornille et de la côte de la Barbate dans les 20 premiers kilomètres invitant les baroudeurs à prendre leurs responsabilités pour tenter de s'imposer à Charantonnay après 202,8 km, et un raidard propice à une attaque dans le final. Un tout autre type d'acteurs sera observé sur le chrono du mercredi, tracé dans l'Ardèche sur une distance de 17,7 km, avec une bosse susceptible de casser les jambes des plus gros rouleurs au beau milieu du parcours menant à Saint-Péray (étape 4).

Une dernière fenêtre de tir est ouverte en direction de Mâcon (étape 5) pour les sprinteurs, à qui il restera comme objectif de se focaliser sur l'entraînement au grupetto. Car les 3 derniers jours promettent un festival dont les gros gabarits seront exclus, à commencer sur la route de Combloux (étape 6), qui se présente comme une revanche pour les duellistes du Tour 2023. Sur un format totalement différent du chrono remporté par Jonas Vingegaard, c'est peut-être dans la côte de Domancy, suivie immédiatement par la côte finale de la Cry pour une arrivée en surplomb de la station, que Tadej Pogacar pourrait répliquer. Les options se présenteront à nouveau sur une étape ultradynamique de 132,1 km et 4 700 m de dénivelé positif menant à Valmeinier 1800 (étape 7). 

Avec 3 ascensions hors-catégorie, les débats dans la station savoyarde propulseront un leader vers le succès. Il lui faudra encore défendre son maillot jusqu'au plateau du Mont-Cenis (étape 8), auquel on accède après une ascension de 9,6 km à 6,9 % de pente moyenne et une portion de toboggans quasi-ininterrompus sur près de 75 km à partir de la montée au col de Beaune.