l'heure de la rébellion

5 juin 2021 - 04:33


La grande explication n’a pas encore eu lieu. Si la sélection a bel et bien fait émerger les hommes en forme, il reste difficile de désigner les trois coureurs qui occuperont le podium final demain aux Gets, et encore plus de leur distribuer les rôles. 


Le contact avec la montagne dans l’étape du Sappey-en-Chartreuse fait toutefois ressortir l’implication nette de trois formations qui ont affiché leur confiance : les Astana, qui occupent maintenant les deux premières places du général mais tablent certainement davantage sur Ion Izagirre que sur Alexey Lutsenko pour briller ce week-end ; les Movistar qui ont également deux atouts majeurs (sans même compter Valverde !) avec Miguel-Angel Lopez et Enric Mas ; et les Ineos Grenadiers avec Geraint Thomas en pointe (4ème) mais aussi Richie Porte tout près en embuscade (6ème, à 15’’ de Lutsenko). 


Le critère de la force collective donnerait la faveur aux prétendants de ces trois équipes, mais le tempérament et les initiatives individuelles peuvent aussi contredire les scénarios les plus prévisibles. Le terrain offert aujourd’hui, avec la montée hors-catégorie au col du Pré, avant de s’attaquer au Cormet de Roselend, puis de plonger sur Bourg-Saint-Maurice et de se hisser jusqu’à La Plagne, se prête à des mouvements. 


Les audacieux pourraient être à chercher du côté des coureurs français, avec Aurélien Paret-Peintre (11ème à 50’’), David Gaudu (16ème à 59’’) et Guillaume Martin (1’20’’), tous trois en position d’outsiders. Mais les Jumbo-Visma ont également avec Steven Kruijswijk et Sepp Kuss deux grimpeurs qui naviguent dans les mêmes eaux, tandis que la discrétion de Nairo Quintana (à 1’14’’) fait peut-être partie de sa stratégie de préparation d’un gros coup. Il ne faut plus trop attendre…