1. Plusieurs solutions au choix

Le compostage se pratique traditionnellement au jardin, mais pas seulement. Quel que soit votre lieu d'habitation, il y a une solution !

Le compostage en bac.

Le compostage en bac est la solution la plus courante dans un jardin. En plus d'accélérer son processus, il s'adapte aux jardins de toutes tailles.

1 composteur d'une capacité de 1 à 1,5 m cube est égal à 1 à 2 tonnes de déchets organiques traités par an. Source : Réseau Compost Citoyen.

Emplacement : un endroit mi-ombragé, en contact direct avec la terre.

Avantages :
• faible encombrement,
• bonne protection face aux aléas climatiques,
• inaccessible aux animaux en plaçant un grillage au sol pour bloquer l'accès aux rongeurs,
• durée de compostage courte (à partir de 4 à 5 mois pour obtenir un compost mûr).

Points de vigilance :
• surveillance fréquente de l'humidité (risques d'assèchement et de pourrissement),
• brassage à faire régulièrement,
• pour des besoins supérieurs à 1 000 L, la nécessité de doubler le bac : un pour l'apport de déchets frais, l'autre pour la maturation du compost.

Quelques outils utiles :
• 1 ressort ou aérateur pour bien mélanger, décompacter et oxygéner le compost,
• 1 bio-seau ou récipient avec couvercle pour transporter vos déchets de la cuisine au composteur,
• 1 sécateur pour couper les branches en petits morceaux.

Le compostage en tas.

Si vous avez la place, le compostage en tas est une solution très simple.

Quand le tas atteint 1 m à 1,5 m de haut, il suffit de le retourner et de le laisser reposer. Avant d'en démarrer un autre à côté !

Emplacement : un endroit mi-ombragé, en contact direct avec la terre.

Avantages :
• volume libre,
• humidification et évaporation naturelles,
• aération importante,
• brassage aisé,
• surveillance et accès faciles,
• gratuit.

Points de vigilance :
• accessible aux animaux,
• absence de protection face aux aléas climatiques,
• potentielle nuisance visuelle,
• processus de compostage pouvant être plus long qu'en bac (de 6 mois à 1 an).

Un composteur "maison" ? Plusieurs solutions :
• un bac cubique en bois, à base de planches, de rondins ou de palettes,
• un treillis métallique cylindrique, éventuellement entouré d'une toile, d'une natte de roseaux ou d'un textile en matière naturelle (fibre de coco, etc.),
• un box en parpaing.

Le compostage partagé.

Ce procédé, partagé avec ses voisins de quartier ou en pied d'immeuble, est identique à celui du compostage individuel en bac. Cependant il nécessite 3 bacs : un pour le compostage, un pour la maturation et un pour la matière sèche (broyat de branches, copeaux de bois, etc.) dont le stock est à renouveler pour en avoir à disposition tout au long de l'année.

Avantages :
• compost de qualité pour les particuliers, mais aussi les espaces verts partagés (square, jardin, etc.),
• liens renforcés entre voisins.

Points de vigilance :
• potentielle démobilisation de certains habitants,
• risque d'erreurs multiplié.

Emplacement : un endroit mi-ombragé et facilement accessible.

À chaque site son référent : il est important de nommer un référent formé au compostage. C'est lui qui conseille les voisins, veille à la bonne marche du processus et organise la récolte.

4 étapes pour lancer un projet de compostage partagé :
1. regrouper 10 à 15 familles motivées et désigner 1 personne référente (formée au compostage),
2. repérer un endroit et demander une autorisation (auprès du bailleur, de la mairie, du syndic, etc.),
3. afficher les consignes sur les bacs,
4. animer le lieu pour maintenir une participation constante : communication régulière, récolte collective et partage du compost, cours de jardinage, ateliers lors de la fête des voisins, etc.

Zoom sur 2 autres méthodes de compostage : les bokashi et les composteurs rotatifs, utilisés dans les conditions préconisées par les fabricants, ne fournissent pas un compost mature qui peut être utilisé directement au pied des plantes. Il faut ainsi prévoir un temps de maturation complémentaire en tas ou remettre les matières obtenues dans un composteur.

Le lombricompostage.

Ce composteur "poids plume" fonctionne à l'aide de petits vers rouges qu'il faut commander. Une fois bien installés, ils décomposent les déchets répartis dans plusieurs plateaux de travail empilés.

Emplacement : à l'intérieur du logement (cuisine, cave, local poubelle) ou à l'extérieur (terrasse ou balcon), à l'abri du soleil, de la pluie et du gel.

Avantages :
• processus rapide (récolte à partir de 3 mois),
• production de "lombrithé" (voir chapitre 4, Prêt pour la récolte ?),
• pas besoin de retourner les déchets,
• récolte plus simple.

Points de vigilance :
• grande sensibilité aux conditions climatiques (trop froid en hiver, dessèchement en été),
• volume limité,
• impossibilité d'y déposer certains déchets organiques, et gestion délicate des apports humides-secs.

Il faut environ 500 vers pour décomposer 100 grammes de déchets par jour.

Vous adoptez un lombricomposteur ? Retrouvez les infos spécifiques aux chapitres suivants.

Où s'équiper et à quel prix ?

Aujourd'hui, il est très facile de trouver des bacs ou des lombricomposteurs dans des jardineries ou sur Internet.

Privilégiez si possible les modèles porteurs du logo NF Environnement, garantie de qualité et d'un matériel plus respectueux de l'environnement.

Comptez environ :
• 75 € pour un compostage en bac,
• 80 à 100 € pour un lombricompostage,
• 300 € pour un compostage partagé.

Avant d'acheter, renseignez-vous auprès de vos collectivités locales, car certaines offrent les équipements ou participent à leur financement.